vendredi 15 février 2008

Municipales: Monsieur le censeur


Après mon article de présentation sur les municipales de Bernay, je me suis permis de prévenir les principaux interressés en laissant un commentaire sur leur blog respectif. Rien de polémique, j'avertissais de la publication de l'article et j'encourageais les candidats à communiquer sur ce blog.
Mr. Raviart, ex candidat, et Mrs Jalet et Launay, candidats avérés ont tous acceptés le message et après modération, ils l'ont publié. Mr Maurey n'a pas jugé que l'information était utile et le commentaire n'a pas été publié. Le maire de Bernay n'a pas dû apprécier ma plume (à moins qu'il connaisse ma vraie identité et l'hypothèse du problème personnel est envisageable).
Il est une règle parmi les blogs: on ne censure un commentaire que si le propos est insultant ou diffamant. Mr Maurey ne semble pas être au courant des règles qui régisse le web et il applique la même loi du petit chef autoritaire imposée à la presse locale à son site Internet. Bien sur il n'en sort pas grandi mais il reste constant: la critique et le débat ne sont pas de mise.
Pour ma part je continuerai à écrire en gardant à l'esprit que "les absents ont toujours tort".

Le 12 janvier, le mousseux bernayen a donc perdu ses bulles attendant désepérement le trio de choc Fillon-Morin-Alliot Marie. La gendarmerie ne sera pas inauguré par la triplette gouvernementale, son inauguration est d'ailleurs remise sine die. Et le maire ne recevra pas l'appuie venu d'en haut. Qui a bien pu faire peur aux pieds niquelés? Des syndicalistes en colère? Des autonomistes normands? Ou bien un maire dont le contact est peu recomendable?
En moins de trois ans, c'est déjà la deuxième fois qu'un ministre se décomande. Xavier Bertrand s'était déjà porté pâle lors de l'inauguration du scanner. Il avait détallé à toutes pattes lorsque le murmure mécontent des syndicats lui avait remonté aux oreilles.
Ce même Bertrand est revenu l'an dernier pour poser la première pierre de l'hôpital de Bernay. Aurait il fait passé le mot à matignon, place beauvau et rue saint Dominique que l'air normand n'était pas si régénérant?
En souvenir, je publie une tribune écrite ce jour là et que la presse locale s'était permis de bouder.

La visite d’un ministre sur le terrain lui permet d’être proche de ses administrés. C’est aussi une occasion pour les citoyens de se rapprocher des élus et de voir comment ils gèrent notre pays. La venue de Xavier Bertrand pour la pose de la première pierre de l’extension de l’hôpital de Bernay ne fit pas exception. Le ministre et les élus locaux nous ont montré de belle manière comment ils se préoccupent de nos intérêts.

Avec une demi-heure de retard, le ministre de la Santé arrive dans un centre hospitalier entouré d’une trentaine de gendarmes (au cas où les adeptes de la réunification normande s’apprêteraient à commettre un attentat !). La foule présente pour l’accueillir s’attroupe autour du petit muret construit pour l’occasion (notons qu’il sera détruit dans la semaine, l’extension ne se faisant pas au milieu du parking de la maternité). On glisse un parchemin dans l’orifice qui lui est réservé puis chaque personnalité y va de son coup de truelle. Hervé Morin, qui se revendique fils de maçon, s’avère être le moins habile avec l’outil. La première pierre n’existe pas. Personne n’en verra la couleur. S’en suit une rapide visite de la maternité, des urgences et du scanner qu’apprécieront les patients dont la circulation a été empêchée et dont on a retardé le rendez vous pour une radio. Les couloirs des urgences de Bernay semblent inspirer le ministre puisque c’est à la suite des doléances de l’infirmière cadre qu’il attribua quatre postes d’infirmiers supplémentaires au service.

Le moment des discours fut une anthologie de démagogie et d’hypocrisie. La palme est sûrement à remettre au député maire d’Epaignes, M. Hervé Morin. Cet homme, porte-parole du groupe UDF à l’Assemblée Nationale, fustige depuis cinq ans la politique gouvernementale. Sa cible préférée n’est autre que Nicolas Sarkozy dont Xavier Bertrand est le porte-parole pour la campagne présidentielle. M. Morin, à grand coup de tutoiements et de signes d’affection visibles, se muta en fervent militant UMP. Il faut souligner que Mrs. Morin et Poniatowski étaient convoqués ce jour à Versailles pour le Congrès afin de modifier la Constitution. Le rôle de fou du Roi semble mieux leur convenir que celui de représentant du peuple. Ce pourquoi nous les payons.

Au bout d’une heure et demi d’autocongratulation pour « rassurer » et pour demander aux Bernayens de leurs « faire confiance », tous ces braves gens s’évaporent. « Monsieur le ministre de la Santé vous a dit tout ce qu’il avait à vous dire. » dixit Xavier Bertrand


Photos: archives perso, 19/02/07

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon chéri attention à ce que tu dis: ce sont eux qui vont nous marier en orange et vert voyons!!!

Thomas Papiernik a dit…

Effectivement, ils ne sont pas venus. Les uns avec un mot d'excuse, genre : "Veuillez excusez le petit Morin, j'ai du lui faire prendre l'air à la Guyane...". Pour M. Fillon, il est possible qui les nombreuses manifestations en préparation lui est fait peur !
Il était surement moins risqué politiquement de venir soutenir le maire sortant d'Evreux que de se frotter à l'air Bernayen.

fred a dit…

pessoa versus grupo, é assim, tem que calar a sua boca porque é o time que fala, só...