jeudi 27 août 2009

Tableaux d'une exposition

Aujourd'hui je vous offre (profitez en!) une oeuvre d'art ainsi que l'explication qui va avec.


La pièce que l'on voit sur la première photo est une reproduction en bois d'une plaque perdue dans les abymes de l'inquisition. Depuis il a été reproduit sur divers carnets de voyage avant qu'une copie ne soit réalisée. Cliquez sur les images pour les voir en grand format et distinguer tous les détails. Cette oeuvre ce trouve au monastère de Qorikancha à Cuzco.
Il s'agit d'une représentation de la société et du monde Incas. Je ne vais pas m'aventurer à donner un cours d'histoire de l'art, seulement expliciter tous les symboles.
Tout en haut, trois étoiles qui dominent l'univers et un ovale "Pachayachani": "celui qui connait la terre". Une représentation divine créatrice du monde. Ce dieu est entouré du soleil et de la lune, deux entités vénérées par les incas. Le soleil est accompagné du levé du soleil tandis que le coucher du soleil est situé sous la lune.
En dessous on trouve l'été et l'hiver, puis on se rapproche de la terre mais avec les derniers éléments célestes: l'éclair, l'arc en ciel, les deux terminant leur chemin sur la terre où on voit la Pachamama (terre) et la Pachacocha (mer). Entre ces deux éléments fondateurs de la terre, on a représenté l'homme et la femme en position centrale. De la terre s'échappe une rivière tandis que sur la droite on retrouve un renard ainsi qu'un arbre.
L'agriculture s'incarne dans le sol et les cultures en terrasses (Collcampata). Ce sol c'est aussi la vie après la mort, là où on enterre les morts et où revive les esprits.

credit photo: J.S.N

mardi 25 août 2009

Le bain de sang de l'inquisition

On note tous les jours, en Amérique Latine, les effets destructeurs de la religion (ici ou la). En visitant Cuzco et ses environ, on explore un aspect plus historique où le sang Inca se mêle à l’eau bénite espagnole.



Francisco Pizarro n’a pas seulement envahit le Pérou avec une armée de fusils et de poudre censé mettre bas aux armes blanches des Incas. C’est avec une légion de prêtres et d’architectes qu’il avait, aussi, prévu imposer la domination espagnole.
La mort d’Atahualapa et des incas n’est pas seulement passée par le fil de l’épée. L’invasion du Pérou fut aussi le théâtre d’une guerre d’influence féroce à propos des croyances. Très vite l’avantage revint aux colons qui face à un peuple superstitieux ont su jouer des événements et de la situation pour avoir le dessus au niveau psychologique.
Dans l’église du Triomphe, on rend hommage à saint Jacques de Compostelle, « tueur de Maures » en Espagne suite à l’invasion arabe du Moyen-Âge qui s’est reconverti pour l’occasion en « tueurs d’Incas ». L’histoire raconte que les espagnols étaient assiégés, dans l’une des églises cusqueña, par les Incas en supériorité numérique et prêts à réduire au passé ces envahisseurs. L’orage, colère de la Pachamama, vint au secours des hispaniques qui en profitèrent pour sortir du toit la statue de saint Jacques, et en faire un nouveau dieu appelant au calme des indiens contre ses protégés à la peau blanche.
Différents ordres religieux se sont installés dans les Andes et tous voulurent avoir le leadership de la religion. Jésuites, dominicains et autres franciscains se livrèrent une lutte sans merci, la victoire passant par la hauteur du clocher. Pour cela, ils dépouillèrent de manière méthodique les temples incas. Alliant le recyclage à la domination, ils mettaient bas aux anciens cultes obligeant les indiens à se réfugier dans les églises pour continuer à honorer leurs dieux.
Il s’agissait avant tout de faire disparaître une civilisation. On décapitait les chefs en place publique pour annihiler les références hiérarchiques, on massacrait et terrorisait les peuples pour les rendre serviles et on démontait les temples pour effacer toute référence au passé.
Le massacre est là devant nous, face à ces églises faites de pierres magistrales et ces retables dorés à la feuille : ce qui reste des fastes de l’incas fondus dans les fours crématoires de l’histoire.


credit photo: J.S.N

vendredi 21 août 2009

La politique de Morales par Hervé Do Alto



Interview de Hervé Do Alto en 2006 pour France Inter et l'émission "Et pourtant elle tourne". Ce doctorant analyse la politique d'Evo Morales et de son parti le MAS au moment de la nationalisation des ressources minières ainsi que la popularité du président bolivien à l'époque.

jeudi 20 août 2009

Une pile d'énergie sous un désert de sel

Il est peu d’endroit aussi inhospitalier qu’un désert de sel. La vie mène un rude combat pour se développer et les mineurs qui exploitent le sel du lac d’Uyuni payent un lourd tribu en travaillant une vie entière sur cette merveille du monde qui ne leur accorde, tout au plus 55 ans d’espérance de vie.


Une étendue blanche vierge, à l’exception des traces de pneus des 4x4 qui relient divers points de vue touristiques. Une plaine immaculée délimitée par des volcans qui ont cessé d’éruptionner il y a déjà plusieurs siècles. Et puis ce silence, quand un bus d’allemands ne vient pas le perturber.
Sur les rives de ce qui fut un jour la mer, mais qui est aujourd’hui un désert de sel, une source de lithium. Cet élément rangé au numéro 3 du tableau périodique est le nouvel or noir de notre planète et une promesse de bénéfices juteux pour la Bolivie dans les années à venir. Le lithium est présent dans toutes les batteries. Indispensable aux I Phones, appareils photos et ordinateurs portables. Le désert d’Uyuni abrite à l’ouest un puit dont on envisage l’exploitation. Les études sont pour l’instant en cours afin de prototyper une démarche scientifique qui lui permettra de capturer cette matière volatile. Une quelconque pensée environnementale ne devrait pas faire son irruption dans ce processus, la Bolivie est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud, tout est bon pour faire de l’argent. On prétextera une hypothétique redistribution des richesses comme cela se fait depuis plus d’un siècle ici.
La ville d’Uyuni dispose d’une véritable culture minière. Les mines de sel aux abords du parc national sont exploitées depuis des années et la gare est un passage obligé pour les différents fret du pays qui se destine à l’exportation via les ports chiliens (la Bolivie ne dispose pas d’accès à la mer). On voit passé de l’or, de l’argent entre autre par la voie ferrée qui traverse cette petite ville.
Un peu en dehors de la ville, les guides touristiques font visiter le cimetière des trains un amas de ferraille datant des années 20 et 30, vestige industriel usagé, abandonné, tout juste bon à être rongé peu à peu par le vent et les effluves de sel qui attaque les carcasses de ces monstres d’acier. La technologie faisant son chemin, on a préféré de nouveaux moteurs à ces vieilles locomotives et plutôt que de réutiliser la matière première on les a laissé s’enfoncer doucement dans le sable.
La technologie reste le nerf de la guerre dans le secteur minier, une épine dans le pied des politiques. La majorité des puits appartienne encore à des multinationales étrangères (japonaises et canadienne). Evo Morales président a lu de jolis discours empreints de nationalisme et de nationalisation mais il a dû se rendre à l’évidence : l’état bolivien n’a pas les moyens de subvenir à la maintenance haute technologique dont ont besoin les mines. Il doit ranger ses intentions bolivariennes pour conserver ses royalties.
La technologie est au service du produit, pas de l’ouvrier. On enrichit le sel d’Uyuni en iode pour qu’il soit bon à la consommation mais personne ne vient en aide à ceux qui l’exploite dès l’adolescence et qui passent leur vie dans cet univers minéral hostile qui permet tout juste à quelques flamands roses de se nourrir via des micro-organismes.

credit photo: perso

samedi 15 août 2009

Mise à nue


L'exposition "Our Body à corps ouvert" a provoqué un large débat et une forte émotion en France. Des corps écorchés et coupés en tranches que l'on avait conservé avec une nouvelle technologies étaient exposés au public. Finalement elle avait été interdite par la justice au mois d'avril, faute de preuves sur l'origine des corps. A Lima lors de mon passage dans la capitale péruvienne, j'y ai mis un oeil...


En France, et plus particulièrement à Paris (puisqu'elle a été montrée à Lyon et Marseille), l'exposition "Our Body, à corps ouvert" a été interdite par une décision de justice. "Atteinte à la dignité humaine" ont dit les juges après que les promoteurs n'aient pu prouver l'origine des corps ainsi que leur consentement de leur vivant à donner leur corps à la science. Ensemble contre la peine de mort et Solidarité Chine s'étaient alors portés partie civile. Ils argumentaient, que faute de preuve contraire, les corps venaient probablement des couloirs de la mort chinois et l'on sait que la dictature chinoise ne rend jamais les corps des tués (sauf grosse contre partie monétaire de la part de la famille).


Visite de l'exposition Ourbody A corps ouverts
envoyé par rue89


En France l'affaire est close mais l'exposition (les expositions car plusieurs parcourent le monde) poursuit sa tournée mondiale. Rendez-vous donc à Lima.
On ne rentre pas innocemment dans cette exposition, on en a entendu parler et en tant que français, on sait les décisions prises sur sa terre. C'est d'ailleurs sur la pointe des pieds que l'on pénètre dans le sous sol culturel d'un centre commercial liménien pour observés ces corps ouverts.
On voit donc ces corps asiatiques disséqués, étirrés, mis en action sur un vélo. Chaque organe est dissocié du corps, un poumon par ci, un foie par là et entre les deux une vesicule biliaire. Soyons honnètes, le principe scientique est impressionant, voir le réseau sanguin dissocié du reste du corps et exposé face aux seul réseau nerveux, reste une prouesse scientifique qui nous fait comprendre beaucoup en général. On est confronté à des reins tricolores qui nous replongent dans les cours de sciences naturelles du collège. On plonge dans ses propres entrailles en oubliant parfois le parcours de celui qui est en face de nous. Les coupes horizontales et verticales d'un homme sont particulièrement instructives mais on manque cruellement d'explications approfondies. Les panneaux sont laconiques et les étudiants de médecine qui décrivent certains tableaux s'en tiennent à la description sans expliquer comment la machine humaine fonctionne.
D'ailleurs on parle d'hommes, pas de femmes si ce n'est lorsque l'on évoque l'apparail reproducteur.
Mais elle est là la réalité. On ne sait pas d'où viennent ces corps et les doutes sont puissants. A chaque pas c'est le corps d'un homme victime de la peine de mort que les autorités refusent de rendre à sa famille pour être inhumé dans la dignité. Les corps sont étrippés de toutes les manières possible pour rendre l'anatomie plus lisible et on est confrontés à des ouvertures incongrues dans le crane, ou la cage thoracique. Le regard fixe, ils croisent le notre, étrange sensation on se sent au musée Barnum. Voyeurs "pseudo scientifique" face à un "traffic humain" comme l'avait dénoncés les parties civiles françaises. Le malaise est encore plus présent face à un alignement de foetus à différentes étapes de la gestation.

En fin de visite, la petite phrase: " tous les corps vus au cours de cette exposition ont été traité avec dignité" sonne avec ironie. Le visiteur est entré en connaissance de cause mais la peine de mort n'est pas digne!


source et crédit photo: rue89

lundi 10 août 2009

Quand l’Inca s’habille en Quetchua

Qui n’a jamais rêvé de fouler l’herbe du Machu Pichu, ou bien d’observer le vol du condor dans la Cordillères des Andes ? Le rêve collectif encourage beaucoup de voyageurs à passer des photographies de Géo au billet d’avion pour Lima puis Cuzco. Justificar
Les premiers bus arrivent à Chivay vers 7h du matin. Le village est une étape avant le Canyon de Colca d’où on peut observer les condors, espèce en voie d’extinction. L’endroit en extrêmement prisé au point que les agences de voyage sont légion à Arequipa et occupent des rues entières. A force de proposition, le touriste cède à la tentation et pars en excursion. La température ne dépasse pas les 8°, un groupe d’enfant danse autour de la fontaine au son d’une sono crépitante. On nous explique que c’est une danse traditionnelle réalisée tous les matins pour célébrer l’amour… La présence touristique n’aurait rien à voir avec ce folklore. Les portes de l’église en restauration sont déjà ouvertes. Le visiteur est invité à prendre part financièrement aux travaux.
Le soleil monte lentement dans le ciel. Il ne faut pas perdre de temps car le condor profite des premières heures du jours, lorsque la température grimpe et les courants d’airs variables, pour prendre de l’altitude et se laisser planer au dessus du précipice. Les minibus font des micro étapes dans les virages, le temps de prendre trois photos du paysage et écouter les arguments commerciaux des femmes qui vendent de l’artisanat. Les enfants ont revêtu les habits traditionnels et traînent derrière eux un lama. La bouche en cœur, ils se proposent de prendre la pause contre une petite monnaie. Par moment, le guide prend la parole. Il éclaircit quelques lanternes en espagnol, anglais et français. La légèreté de certains commentaires laisse dubitatif par moment. Très souvent, la civilisation Inca est limitée à un peuple sanguinaire pratiquant le sacrifice humain avec sa dose de sexe histoire d’émoustiller l’imagination des touristes. La collection été 2009 Quetchua est représentée dans son intégralité. Polaires, pantalons, chaussures de randonnée ainsi que sacs à dos ergonomiques sont présents dans toutes les tailles et tous les coloris. La multinationale Décathlon a un succès fou auprès des touristes européens (les nord américains préfèrent North Face).
On arrive à la croix du condor et les premiers volatiles passent devant les touristes agglutinés sur des terrasses construites à cet effet. Les objectifs crépitent, les caméras tournent en continue. Les merveilles de la nature par l’intermédiaire du 35mm.

Les lucioles du Machu Pichu

L’histoire se répète au pied du Machu Pichu. En utilisant un itinéraire B dans les bus péruviens (en opposition aux bus touristiques), on imaginait échapper à l’agglutinement touristique. De même quand on décide de faire les 200 derniers mètres d’ascension à pied à 4 heures du matin pour profiter du lever de soleil en haut.
C’est un cortège religieux et polyglotte qui avance silencieux. A bout de souffle, ils marchent à petit pas, le chemin éclairé par la frontale. Une course non déclaré se met en place. Les portes du site ouvrent à 6 heures, il ne faut pas perdre de temps. Tous jeunes et plein de vie, ils ont entendu dire que les 400 premiers entrants obtiennent le sésame pour grimper le Wayna Pichu, montagne qui domine les ruines (pour préserver ce site en péril, on a limité le nombre d’entrée). A peine, le billet contrôlé par la sécurité, ils démarrent un sprint jusqu’à la barrière de la montagne. Sur les terrasses Inca se forme une bousculade pour savoir qui arrivera le premier. Pendant quelques minutes on se croit dans la file d’attente de Space Mountain. La rencontre d’une civilisation ancestrale avec la population moderne est explosive et enlève les illusions de quelques uns qui avaient lu Neruda et Guevara pour se préparer à la visite.

Le Pérou est une mine de merveilles culturelles et naturelles qui en font rêver plus d’un. Le tourisme a un succès fou et on ne peut reprocher aux péruviens d’en profiter quand les occidentaux exploitent les autres richesses (minerai et agriculture) du pays sans soucis de redistribution. Le consumérisme dont est victime le tourisme laisse tout de même un goût amer. En est il d’une autre manière sur le champs de Mars au pied de la Tour Eiffel ?

photos: credits perso

mardi 4 août 2009

El condor pasa

Vidéo réalisée au Canyon de Colca, lieu idéal pour observer les condors, oiseau emblématique de la Cordillère des Andes.



crédit: J.S.N

Route barrée: le Pérou en grève


Arequipa, « cité blanche » qui abrite une partie des gènes de Flora Tristan, auteur de L’union ouvrière, l’histoire nous fait un clin d’œil lorsque nous rencontrons le mouvement social péruvien aux portes de la ville.

Elle fait trembler les gringos, l’indifférence des péruviens, et déclenche le mépris de la presse et du gouvernement. La grève. Dans les hôtels pour touristes on annonce le chao, une paralysation sans précédent qui va mettre à mal les itinéraires prévus par les agences de voyage. Dans la rue, on relativise l’importance mais le mouvement impulsé par les chauffeurs de bus et de taxi impulse une réflexion personnelle sur la politique locale. Les journaux qui mentent vilipendent les manifestants avant même qu’ils n’aient sorti le moindre drapeau.
Depuis plusieurs semaines déjà, on proteste au Pérou. La réforme du code de la route va imposer une rigueur dans le trafic jamais vu jusque là. On annonce des amendes pouvant atteindre les 400 soles (100 euros). Les chauffeurs de bus urbain (les compagnies nationales se sont pas touchées par la grève) et les taxis, dont la route est l’outil de travail, se sentent en danger et bloquent les routes du pays de manière régulière pour exiger une révision de la nouvelle loi. Ce mouvement a regroupé d’autres mouvements locaux de protestation contre le gouvernement.
A une cinquantaine de kilomètre de Arequipa, tous les véhicules sont stationnés le long d’une station service. Le chemin est barré depuis le début de la matinée. Une centaine de manifestants occupent la route. Le gouvernement d’Alan Garcia est la cible des slogans qu’ils reprennent. Face à un gringo, une femme explique qu’elle réclame l’eau pour sa maison mais elle ne rentrera pas plus dans les détails lorsque l’on cherchera à approfondir le sujet.
Vers la mi journée, la police décide de dénouer le problème et ouvre un passage alternatif vers Arequipa avec priorité pour les bus nationaux. Les manifestants sont tenus à distance.
Lorsque l’on arrive en ville, on peut se rendre compte que tous les barrages n’ont pas été solutionnés aussi pacifiquement. Des bris de verre sur la route, reste d’un caillassage d’un transporteur jaune. La police est sur les dents et certains accès sont encore fermés par sécurité. Les touristes sont largement mis en garde sur l’instabilité de la situation et sur les précautions qu’ils doivent prendre.
La journée n’a pas été des plus calmes et le mouvement de grève n’est sûrement pas l’échec qu’annoncera, le lendemain, la presse. Ces journalistes qui mentent accusent Hugo Chavez de diriger la grève depuis le Venezuela. Le diable bolivarien se cache dans tous les mouvements sociaux ! Presse de diversion oblige, les rédacteurs se préoccupent plus de l’avancée de la grippe AH1N1 et de l’assassinat de la chanteuse populaire Alicia Delgado (sa concubine aurait payer un tueur à gage pour s’en débarrasser. Le fait divers ira même jusqu’à supplanter la mort de Michael Jackson début juillet alors que la planète entière repassait en boucle le clip de Thriller).
Sur la Plaza de Armas d’Arequipa, une quarantaine de citoyen sont regroupés et débattent de l’actualité du jour. La grève réveille de vieux débat sur le développement du pays. On appelle à l’union nationale pour rattraper les nations occidentales. On réclame le retour des recettes industrielles au pays, une redistribution des fruits de leur travail par les multinationales exploitantes des minerais, ainsi qu’une réforme institutionnelle de grande ampleur pour en finir ce système corrompu.
Le gouvernement fait la sourde oreille et empêche le blocage des routes. Une dizaine de jour plus tard du coté de Trujillo, tous les bus urbains sont à l’arrêt le long des ronds-points mais la circulation est libre. La policera bloquera tout de même le trafic dans le centre historique en prévision d’un rassemblement unitaire des manifestants.

credit photo: EFE juin 2009