samedi 31 mai 2008

Batista Oliveira : "Donner la parole aux personnes et aux initiatives qui ne sont pas écoutées ni relayées par les mass médias"


Batista Oliveira – Radio Utopia (radio communautaire de Planaltina) :


Comment vous représentez vous Planaltina?

Je suis planaltinenze depuis 1988, au moment où ma fille est née. J’ai une vision différente des pionniers qui sont arrivés dans les années 50 pour la construction de Brasilia. Dans les années 80, les favelas ont été éradiquées du Plano Piloto et les populations ont déménagé vers la périphérie. Les villes rurales comme Planaltina ont reçu une partie de ces personnes pauvres sans être préparé à les accueillir. Il existe une grande diversité de personnes venues des quatre coins du Brésil. Aujourd’hui, Planaltina est toujours une ville rurale mais elle rencontre les problèmes sociaux d’une métropole.


Comment définiriez vous la violence à Planaltina?

Cela n’a rien de récent. Depuis la construction de Brasilia, ce phénomène existe. Dans les années 50, les hommes arrivaient seuls, en ayant laissé femmes et enfants dans leur Etat d’origine. Ils venaient ici pour trouver du travail et gagner de l’argent. Planaltina était une cité bucolique excentré de la proche banlieue. Elle fut utilisée comme un lieu de fêtes et de divertissement avec des bars et des prostituées. On y avait concentré toute la débauche possible sur une zone bohème. L’irrespect moral était très important. Planaltina porte encore les stigmates de cette période. Aujourd’hui on rencontre la violence à travers des gangs et du trafic de drogue qui agit en plein jour.


La violence est elle l’unique problème de Planaltina ?

Non. Avec la globalisation et la compétition mondiale créée par le libéralisme, nous rencontrons les mêmes problèmes dans toutes les banlieues du Brésil mais aussi en France. Nous sommes confrontés à la pauvreté et à la misère. Planaltina reste une petite ville qui ne peut pas subvenir à ses besoins toute seule. Les institutions sont insensibles aux problèmes que l’on rencontre. Cependant nous pouvons transcender ces difficultés en valorisant les initiatives locales issues de la communauté. Nous nous extrayons de la compétition mondiale. Il faut que nous soyons conscient que nous sommes tous dans le même bateau, cela implique que nous nous regroupions pour tirer le meilleur de chacun. L’expérience montre que ce sont les habitants qui font la différence.


Quel est le rôle de Radio Utopia dans ce regroupement des forces présentes?

Radio Utopia n’a pas pour objectif de lutter avec les mass médias. Nous ne sommes pas ici pour concurrencer Globo mais pour donner la parole aux personnes et aux initiatives qui ne sont pas écoutées ni relayées par ce type de média. Nous aidons les mouvements sociaux qui ont besoin en faisant la promotion de leurs activités. Nous travaillons pour la communauté pour que la solidarité entre les membres ne soit pas oubliée. Par exemple, nous faisons la promotion de la « Via Sagrada » qui organise un spectacle sur la passion du christ pendant la semaine sainte. C’est devenu en peu de temps l’une des plus grosses manifestations catholique du Brésil. Ils ont utilisé la paroisse comme base populaire puis ils ont transformé les faiblesses d’une ville de banlieue en rassemblant les forces présentes pour maintenir un travail extraordinaire. Les répétitions ont attiré de plus en plus de monde. En grandissant ils ont amélioré les conditions de vie de la communauté.
L’exemple de “União e Luta”, l’association des habitants de Buritis IV [quartier de Planaltina, NDR] est le même. Les gens se sont installés dans un quartier sans aucune urbanisation. Il n’y avait ni éclairage public, ni asphalte, ni égout. Leur travail leur a permit d’obtenir les bases d’une vie digne. Les politiques ont cédés face au travail et à la pression de l’association et de ses membres. Rien n’est plus concret que les rêves !
Le travail des catadores [collecteurs de déchets, NDR] avec la « Fundamental » est très important. Ils transforment un joli discours en action concrète. Les répercussions sont doubles. Ils recyclent les déchets de la ville et améliorent leurs conditions financières en les vendant à des centrales. La ville bénéficie aussi de cette action puisqu’ils enlèvent les déchets que l’on trouve en ville. Nous faisons la promotion de ces activités car elles profitent à la communauté et aucun média n’y prête attention.



Interview réalisé dans le cadre du projet Communication Communautaire

vendredi 30 mai 2008

Pensée Personelle

Mickey 3d - Ma grand-mere
Vidéo envoyée par owimbowey

mercredi 28 mai 2008

Dans des draps de soie

Maloh : draps dessus draps dessous + amélie-les-crayons
Vidéo envoyée par frupi

Dans 15 jours c'est le grand jour.
Maloh semble ne pas quitter les endroits feutré où il fait bon se refugier quand le vent pique les levres (le mois de juin n'est pas particulièrement propice a ce genre de moment quoi que à Dinan cela peut arriver). Il commença dans une chambre d'étudiant sinistre d'une cité universitaire sans charme. Il y écrivait des vers pour sa douce réfugiée dans la capitale bretonne. L'amour donne des ailes et inspire. En attendant le week end, il comptait les secondes en abimant ses pantalons sur les bancs d'un cours de journalisme. 7200 exactement.
Aujourd'hui il a réussi a séduit d'autres personnes. Néomme lui a permit de travailler un an pour aujourd'hui chanter dans le salon d'Amélie les crayons. Cet été on le retrouvera sur les scènes de festivals avec les Franco de la Rochelle en point d'orgue les 13, 14 et 15 juillet.
Laissez vous porter et écoutez.


Album dans les bacs le 16 juin

mardi 13 mai 2008

Amour, ordre et progrès


Lors du seminaire international sur adolescence, clinique et culture, le psycho-sociologue français, Eugène Enriquez traita des relations entre culture, démocratie et tissu social.


Il aura fallu l’intervention d’un français, Eugène Enriquez, pour expliciter la devise brésilienne inspirée de Auguste Conte: “l’amour comme príncipe, l’ordre comme base et lê progrès comme objectif". Les gouvernements successifs resumeront: “Ordre et progrès” [ordem e progresso]. Deux mots que plusieurs étrangers croient inspirés de la dictature militaire. L’Homme est totalement exclu du principe fondateur du Brésil que l’on retrouve jusque sur son drapeau.
Le leure de la démocratie représentative, exclut le peuple des décisions politiques. L’élu oublie celui qui a voté pour lui. Une liste de promesse bien démagogiques pendant la campagne électorale et le politique retourne s’enfermer dans sa maison de verre. A Brasília, les tours du Congrès proposent une charmante vue sur le bas peuple. La France ne manque pas de bunkers isolés de la population.
La démocratie donne le droit de parler, elle implique aussi le droit d’être écouter. Tout citoyen a une opinion qui doit être respectée. Personne ne détient la vérité, les élus, simple représentant de l’expression des urnes, peut être moins que les autres. La démocratie se construi dans la confrontation des idées et le rassemblement de ces idées permet l’éwlaboration d’um monde meilleur. Au Vème siècle av. JC, à Athènes, le citoyen (qui ne pouvait être ni femme, ni noir, ni esclave) était responsable de ses propos mais aussi des conséquences qu’ils engendraient. Aujour’hui plus personne ne répond des actes de l’État. La responsabilité du gouvernement est une chimère. On ne controle jamais l’application des lois votées. Les comissions d’enquètes parlementaires sont une grosse blague pour qui croit encore au pouvoir du deputé. Les puissants controlant les puissants.
Le collectif n’est jamais interrogé. L’individualisme règne sur le monde capitaliste. Le tissu social est fragmente car le processus démocratique est inversé. Les citoyens sont instrumentalisés caro n se se pose plus la question du “pourquoi” mais du “comment”. Les décisions ne sont plus expliquées. Le peuple ignorant n’est pas capable de comprendre les décisions politiques. On nous impose chaque jours une nouvelle loi inutile pour perdre un peu plus le citoyen dans le labyrinthe legislative.
La démocratie est interrogé en France, elle l’est aussi au Brésil et à travers le monde. La crise démocratique sera résolue le jour où le people sera integré et investi réellement dans le processus de décision. Cela s’appelle démocratie directe, dépersonnalisée, avec mandats impératifs.

crédit photo: http://www.flickr.com/photos/francois_lafite

lundi 12 mai 2008

Hervé à la plage


Merci Backchich!
Reprise d'une brêve du journal en ligne avec une petite confidence sur notre ministre de la guerre. La terre normande du ministre a été honoré du pas du président mais le trot de son ex crack a prévalu. Cette dernière priorité était elle au programme de l'UMP, il y a un an? Celle de la rupture et de la fin de la république des copains étaient bien présente (Morin le proclamait bien fort aussi) mais c'était il y a un an... Ils ont oublié ces pauvres bougres d'électeurs?!

Quelques jours avant les commémorations du 8 Mai, Hervé Morin s’est rendu à Dubaï pour voir courir Literato, le cheval qu’il a vendu l’année dernière au cheikh Al-Maktoum, émir et Premier ministre. Pendant son absence, c’est Jean-Marie Bockel qui a organisé et préparé les festivités militaires… Selon le personnel du ministère, il était là-bas très difficilement joignable !

Son retour se fait sur les chapeaux de roues. Le ministre de la Défense serait dit-on sur le point de virer son directeur de cabinet, le préfet André Viau. Selon les explications qui circulent, le dircab du ministre aurait refusé ou oublié depuis janvier de placer une petite protégée de Nicolas Sarkozy à la Direction des affaires stratégiques du Ministère, une nomination expressément demandée par le Président. Viau serait remplacé dans cette hypothèse par un autre préfet, Jean-Michel Drevet, actuellement préfet du Vaucluse.

vendredi 9 mai 2008

Joëlle Bordet :" Des forces dissuasives et créatives face aux réseaux clandestins"


Les 7, 8, et 9 mai l’UnB a accueilli le premier séminaire international sur Adolescence, Clinique et Culture. Organisé par le PRODEQUI (programme sur les dépendances chimiques), il a rassemblé des psychologues et des sociologues brésiliens et français pour parler de l’adolescent au sein de la diversité culturelle contemporaine et ses répercussions sur la psychologie clinique destinée à ce public.
Joëlle Bordet est psychosociologue membre du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et du CIRFIP (Centre de recherche international de recherche et de formation interdisciplinaire en psychosociologie). Elle évoque les politiques de terrain mises en place par la France et le Brésil auprès de la jeunesse.
Comment peut on comparer les politiques institutionnelles destinées aux « jeunes » en France et au Brésil ?
Joëlle Bordet : « Sur le champ purement institutionnel, la France et le Brésil ne sont pas au même niveau de construction. La France est un pays plus vieux, moins grand et plus institutionnalisé de part sa tradition jacobine et centralisatrice. On assiste à une construction sociale plus importante avec un territoire quadrillé au niveau national et local. On rencontre beaucoup plus de professionnels sur le terrain du fait des contrats sociaux engagés en 1936 puis renouvelé en 1945. Cet Etat providence inspire le Brésil et il essaye de l’appliquer malgré les problèmes de légitimité rencontrés part l’Etat.
Aujourd’hui, nous constatons une inversion des mouvements, le Brésil renforce sa présence sur le terrain avec un travail social important pendant que la France, depuis un an particulièrement, privilégie l’affrontement violent, une approche technique dénué de social. Le pacte social se construit lentement d’un coté tandis qu’on le détruit de l’autre. »

Le psychanalyste français Philippe Gutton (présent au séminaire) avance l’idée de création d’institution par et pour les adolescents pour se structurer. Le phénomène est il identique dans les deux pays ?
« En ce qui concerne plus particulièrement les adolescents, l’institutionnalisation fait partie de la socialisation. C’est l’un des phénomènes d’entrée dans la société adulte. Le jeune adulte se constitue en contre pouvoir mais ceci ne signifie pas forcément une reconnaissance ni même une intégration. Il se regroupe loin des rapports de pouvoir et de marché.
L’adolescent et le jeune adulte avancent au sein d’un processus de créativité que l’on retrouve dans les champs culturels, sportifs ou bien politique. Dans un processus intergénérationnel qui tend à isoler celui qui refuse le modèle traditionnel, il créé sa propre densité. On peut, entre autre, étudier ce phénomène dans les quartiers sensibles en France.
Cela existe aussi au Brésil, en partie avec l’aide des ONG. Il existe ici un modèle communautaire qui unit les personnes dans des communautés de vie. La religion a un rôle structurant même si celle-ci agit alors qu’un processus de laïcisation est en route. Le groupe facilite la résistance face aux dangers que représentent la dictature (1964 -1985) et le libéralisme.
Le libéralisme individualise les comportements et déprécie l’estime du collectif. Dans ce cadre la religion peut s’avérer dangereuse car rien n’encadre la montée des extrémismes. La France est en train de tomber dans ce piège. »

L’association et les réseaux sociaux au sens large seraient ils un garde fou à la peur et à la loi du silence que l’on constate dans certains milieux ?
« Une spirale de peur et de violence se met en place lorsque l’institution de jeunes est irrecevable de la part des adultes. Par exemple, dans le cadre d’un groupe de trafiquants de drogue : la transaction est menaçante envers l’adolescent. L’idée est dégradante pour l’individu lui-même en plus d’être illégale. Il ne peut en parler à personne pour ne pas se mettre en danger. Ce silence engendre une méfiance réciproque entre les personnes. Cette même méfiance qui entraîne une fascisation des relations humaines avec de la peur, de la violence et de l’individualisation. Nous pouvons lutter contre ceci en instaurant de nouveaux liens sociaux. Grâce à des réseaux positifs (culture, sport, social, politique), nous proposons une force dissuasive et créative à ces réseaux clandestins tout en luttant contre la fragmentation de la société. Il s’agit d’établir un contre poids aux logiques individuelles et collectives présente. »

crédit photo: casadei production

mardi 6 mai 2008

Pauvre France


Il y a un an, j'ai perdu mon pays. Un mêtre 50 a brisé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire tout ce que l'histoire avait élaboré au prix du sang et des larmes.
53% de cons et le destin d'une nation qui s'éffondre. Qu'elle est triste la démocratie quand elle penche vers la dictature.
Dictature qui n'écoute plus la voix du peuple
Dictature de l'image et du paraître
Dictature qui bafoue la liberté de la presse
Dictature qui bafoue les droits de l'Homme
Dictature du marché
Dictature des copains
Dictature de l'aliénation
Dictature du racisme et de la discrimination
Dictature militaire
Dictature nucléaire

Et on voudrait que je revienne au pays?
"Casse toi pauv' con!" Merci il ne fallait pas me le dire deux fois.


crédit photo: février 2006. La france est en deuil, la démocratie est en deuil. A ceux qui ont voté pour "qui vous savez" et qui aujourd'hui sont mécontents: Vous l'avez bien cherché!

Salut à toi, Merci à vous

Fora titi
Vidéo envoyée par FanFan2722

Souvenirs d'une lutte qui n'est pas finie. Dédicasse á tous les révolutionnaires de la vie quotidienne.

Lembranças duma luta que ainda não acabou. Saudações a todos os revolucionarios do cotidiano.