

Sur la plage, l’écho ne renvoie que des extraits de discussion en espagnol. Les familles disposent les transats en cercle autour de la glacière et font tourner rituellement le chimarão qui permet de boire le maté. Repli communautaire ou phlébite douloureuse, les touristes se concentrent sur les 500 premiers mètres de plage, laissant les 13,5 kilomètres restants vides, libre aux solitaires et aux surfeurs d’en profiter. Florianopolis est d’ailleurs un spot réputé de surf dans le monde entier. Les vagues qui ont pris vie au milieu de l’océan viennent s’échouer sur le sable catarinense dans des rouleaux sonores. Les vagues atteignent facilement 80 centimètres, un mètre et les planches de surf ou de bodyboard s’y engouffrent avec plaisir.

Les autochtones ont préservé la tradition de pêche de l’île. Le matin, les pêcheurs font la tournée des restaurants avec la récolte du jour. A Ribeirão da Ilha, un village situé sur la côte en face du continent, on trouve des parcs à huîtres. Les eaux calmes sont propices à l’ostréiculture. Sur la plage, trois adolescents récoltent quelques coquillages sauvages.
Come Back
Les 30 heures de route qui relient Florianopolis à Brasilia sont une nouvelle découverte de la campagne brésilienne. Au nord du Parana, un panneau indique qu’ « Ici, l’Etat réalise son programme électricité pour tous ». Nouvel exemple de ce pays à deux vitesses qui installe le très haut débit et la Tv numérique dans les grandes métropoles alors que certains foyers ne sont pas encore relier au réseau électrique public. Dans l’état de São Paulo, la canne à sucre s’étend à perte de vue. On devine que ces champs dissimulent la misère. La production de sucre reproduit le modèle esclavagiste de la colonisation. De grands latifundios emploient une main d’oeuvre qui travaille dans des conditions exécrables dans un mépris total du respect du salarié.
1 commentaire:
Bonjour,
monsieur.
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