jeudi 6 mars 2008

Public chéri mon amour


Alors que Julio Iglesias chantera le 12 mars à Brasilia, je publie un extrait de sa biographie, parue il y a plus de vingt ans. Souvenirs, souvenirs (Merci à Pierre Desproges).

Page 195, chapitre « le pan de ma chemise qui dépassait »

" Je m’habille sans me regarder dans la glace, je ne le fait qu’à la fin. Je passe d’abord ma chemise que je boutonne de haut en bas puis mon pantalon. Rien ne vaut les chaussettes blanches de tennis mais je ne peux tout de même pas les porter en scène alors je mets des chaussettes de soie noire. Je ne porte pas de ceinture je n’en ai pas besoin. J’ajuste mon pantalon avec ma chemise par-dessus. C’est ainsi que je me peigne. Je sais que je ne dois pas tout de suite rentrer ma chemise dans mon pantalon, c’est pour ça que je a laisse dépasser le temps de mettre ma cravate. Je porte des cravates toutes simples de couleur sombre uni en soie. Mon pantalon est une sorte de seconde peau que je dois enfiler. C’est là le point commun avec les toreros. J’ai comme besoin d’aide, il faut en effet que je tortille, qu’on tire sur le pantalon jusqu’à ce qu’il colle à moi comme une seconde peau. Je mets également mon gilet en le boutonnant lentement et j’ai besoin qu’il me fasse un peu mal et qu’il me serre. Toutes ces petites choses sont importantes pour moi, elles me rendent plus fort, elles me soutiennent sur scène. On dit que je dois une partie de mon succès à mes gilets, je crois que c’est tout simplement parce que j’ai porté des gilets à une époque où on le considérait comme un vêtement démodé et où les jeunes les cheveux longs et les jeans. Je m’habille ainsi depuis l’âge de vingt ans. Il n’y a pas d’affectation dans ma tenue vestimentaire. Lorsque habillé, je me regarde alors dans la glace, généralement de profil, il m’arrive parfois de pousser un grand cri de satisfaction : « Ahhhhhhhhh ».


C’est beau la littérature !


Source : France Inter, Le tribunal des flagrants délires, chronique de Pierre Desproges à propos de Jean Marc Robert.

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