mardi 22 janvier 2008

Sur la route

Le titre est peu original mais je rend ainsi hommage à l'ouvrage magnifique de Jack Kerouac qui m'a accompagné pendant une partie de ce voyage. Mon voyage fut cependant beaucoup plus calme, plus court, plus cosi, moins délirant. Je ressort les notes comme prévu

Le Brésil est un pays dont les transports sont en crise. Les aéroports hantent les esprits des gauchos depuis l'accident de Congonha en juillet dernier (les passagers étaient originaires de Porto Alègre), la route est meurtrière et remplie d'ornières, les trains n'existent pas les fleuves sont infestés de piranha! J'ai jeté mon dévolu sur la route car elle permet de voir le paysage. Le réseau d'autobus est de plutôt bonne qualité et toutes les villes du pays sont équipées de gares routières.
Au total, j'ai passé près de 70 heures en trois semaines assis sur la banquette d'un bus climatisé avec des sanitaires embarqués et des verres d'eau dans le fond du véhicule (on est loin du voyage épique de Central do Brasil)

Brasilia-Rio de Janeiro: 17 heures de trajet entre la nouvelle et l'ancienne capitale du pays reliées par la BR 40 au travers du Minas Gerais (MG).
Paracatu est la première ville mineira que nous rencontrons. Le bourg est assez petit digne d'une cité rurale. Les apparences sont trompeuses, la commune s'étend sur plus de 8000 km2, englobant une bonne partie de l'ouest du MG. On y trouve principalement des fermes (fazenda) et des mines où l'on trouve cristal, or et zinc.
On s'éloigne du cerrado brasiliense désertique et les collines verdissent au fil des kilomètres. Le Minas est l'un des grenier du Brésil, l'un des poumon agricole de ce pays qui se classe dans le top 5 mondial dans la production de soja, de riz, de haricot, de blé et de maïs. Curieusement, on ne croise pas de grand champs comme les producteurs beaucerons nous ont habitué. Les parcelles sont ridiculement petites, même pas suffisantes pour nourrir une famille. Les prés sont gigantesques mais les troupeaux de vaches squeletiques n'atteignent pas les 30 têtes. On cherche jusqu'à l'horizon une exploitation industrielle mais on ne trouve rien. Question sans réponse, où le Brésil cache t'il son agriculture?
Le Minas n'est pas seulement une région agricole, c'est aussi une région minière. Lors de l'exploration par les colons, l'état fut la proie des chercheurs d'or à l'occasion de nombreuses ruées arrivistes et fatales en ce qui concerne les indiens qui résidaient ici auparavant. Aujourd'hui encore on rencontre sur le bord de la route de grandes mines à ciel ouvert. L'euphorie a cependant disparu.
A raison d'une vitesse moyenne réglementé de 80 km/h, les bus avancent en navigant entre les poids lourds, et les automobilistes fou du volant qui doublent cinq véhicules d'affilés sur une 2x1 voie en pleine nuit. L'asphalte n'est pas toujours de bonne qualité. Bien que roulant sur une route fédérale, on ne peut évité les nids de poule et le voyageur est temporairement secoué par une couverture routière maltraitée par les conditions météorologiques et l'intense traffic.

Demain: arrivée à Rio


Photos: Paracatu sur le bord de la BR40 et Panneau indicatif sur la ville

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