mardi 29 janvier 2008
Cité Franco allemande
Le voyage en bus entre Curitiba et Joinville propose un détour par la Suisse Allémanique. Les collines brésiliennes voient leur sommets s'aiguiser, la route serpente entre les reliefs et une végétation plus occidentale s'offre au passager du bus.
Des buissons fleuris parsèment les pentes de tâches roses. Les palmiers laissent la place aux conifères et les nuages couvrent les sommets montagneux. Les restaurants et les pousadas ont des noms allemands écrits en capitales gothiques sur une enseigne placée à coté du drapeau germanique qui flotte au vent. Même les vaches se mettent à la mode alpine. Contrairement au Minas Gerais où les vaches sont bossus et squeletiques avec une robe dégradé par le frottement de la poussière, ici elles sont grasses et sans bosses, digne d'une belle limousine! Les échos lyriques de la pub Milka ne sont pas loin!!
La culture est allemande mais à l'origine ce petit bout de terre avait été donné au fils de Louis Philippe au sein de la dotte pour son mariage. Ne sachant que faire de ce cadeau tropical et un brin encombrant, il l'offrit aux allemands qui non content d'avoir un place au soleil plus agréable que les plages de la mer du Nord émmigrent en masse. Cette imigration est encore visible aujourd'hui. Outre le musée de l'imigration et de la colonisation, les racines allemandes sont perceptibles dans les noms des magasins et dans les menus des restaurants.
La police municipale est là pour que le calme persiste dans la rue: feux rouges, controle de vitesse automatique, contractuels qui vérifient que tous les automobilistes garrés ont bien payé le parc mêtre.
Les poubelles sont multipliées par quatre: bleu pour le papier, vert pour le verre, rouge pour le plastique, jaune pour les dechets organiques, et rien ne traine sur la place publique.
L'imigration a aussi laissé des traces dans la démographie de la région. On ne croise que très peu de noirs dans les rues. Les blancs sont très largement majoritaires et on ne retrouve pas dans les rues de Joinville la mixité tant réputée du Brésil.
Il est aussi étonant de remarqué que la pauvreté est beaucoup moins visible. On rencontre beaucoup moins de mendiants et je n'ai pas apperçu une seule favela en parcourant rapidement et sommairement la périphérie de la ville. Serait ce dù au modèle plus égalitaire (comparé au système esclavagiste mis en place à l'origine dans le Nord) installé par les colons lors de leur arrivée?
Joinville a été construit dans une baie, la ville est donc relativement plate mais par moment une colline sort du relief incongruement. De son sommet on profite d'un large panorama qui va de l'île de São Francisco do Sul jusqu'aux premières collines dans la campagne catarinense.
Photo: musée de l'imigration/ vue panoramique de Joinville depuis les hauteurs crédit perso
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