Brasilia est en pleine restructuration: Une course contre la montre a débuté et le compte à rebours placé à coté du terminal de bus ne laissent plus que 150 jours avant les festivités grandioses du 21 avril à l'occasion des 50 ans de la demoiselle.
La réforme passe, entre autre, par une modernisation du commerce. Brasilia se veut à l'image des grandes métropoles occidentales (comme quoi certains n'ont pas tout compris) et elle doit se débarrasser de tout ce qui fait d'elle une capitale d'Amérique Latine. Les commerçants sont dans la ligne de mire du gouverneur Arruda car le commerce informel donnerait une mauvaise image de la cité aux touristes qui devraient arriver en masse dans les prochaines années.
Un grand nettoyage est en route. La première étape vise à changer tous les kiosques à journaux et débitants de dépannage qui se trouvent dans les quadra résidentielles. Aujourd'hui, ce sont des baraquements en taule bleue pas toujours très récents. Le gouverneur du District Fédéral (GDF) a entrepris un partenariat avec une régie publicitaire pour rénover tous ces locaux. De nouveaux postes vont être installé grâce au financement aux deux tiers de la publicité, la partie restante revenant à la charge du commerçant.
Ils ont beau ne pas être informels et faire partie de l'identité brasiliense, les artisans et commerçants qui travaillent au pied de la tour de la Tv voient leur lieu de travail en danger. Le GDF a décidé de les déloger, ils ne rentrent pas dans le cadre des festivités du 50 ième anniversaire. Leurs tentes agencées dans des allées étroites ne conviennent pas à Arruda qui veut une ville qui scintille et qui sente l'eau de javel. Les anciens babs, les noirs et les rasta qui vendent souvenirs et breloque de la capitale n'intéressent pas le pouvoir politique qui a de grand projet pour cette place centrale de Brasilia, point de convergence des touristes et des brasilienses en fin de semaine situé entre les deux ailes du Plano Piloto, à mi distance entre le terminal de bus et le Parque da Cidade. Les travaux sont déjà en marche pour que tous soient relocalisés en contre bas, à coté de la route, éloigné de la tour mais la résistance se construit du coté des chaland et de la population. Une pétition circule et les vendeurs profitent de chaque acheteur pour lui expliquer leur sort. Habitants de la capitale, étudiants et professeurs se mobilisent en partenariat avec les artisans. Le département d'architecture et d'urbanisme de l'UnB lutte pour que le projet de Niemeyer soit respecté. Être classé au patrimoine mondial de l'Unesco ne signifie pas seulement préserver les monuments mais aussi l'esprit de la ville.
La lutte des commerçants de la tour de la Tv est un exemple de la confiscation de l'espace public comme le conçoient Arruda et cie pour faire de Brasilia une ville de diplomates et fonctionnaires bourgeois. Le nettoyage de la place annonce un projet bien plus mercantile organisé par le vice gouverneur Paulo Octavio, magnat de l'immobilier, de l'automobile, et des médias. L'esplanade, vidée de ses artisans, ne restera pas vierge de chaland pendant longtemps. Octavio a déjà de nouvelles cabanes prêtes pour installer ses propres vendeurs et ses propres bénéfices.
crédit photo: perso septembre 2007
La réforme passe, entre autre, par une modernisation du commerce. Brasilia se veut à l'image des grandes métropoles occidentales (comme quoi certains n'ont pas tout compris) et elle doit se débarrasser de tout ce qui fait d'elle une capitale d'Amérique Latine. Les commerçants sont dans la ligne de mire du gouverneur Arruda car le commerce informel donnerait une mauvaise image de la cité aux touristes qui devraient arriver en masse dans les prochaines années.
Un grand nettoyage est en route. La première étape vise à changer tous les kiosques à journaux et débitants de dépannage qui se trouvent dans les quadra résidentielles. Aujourd'hui, ce sont des baraquements en taule bleue pas toujours très récents. Le gouverneur du District Fédéral (GDF) a entrepris un partenariat avec une régie publicitaire pour rénover tous ces locaux. De nouveaux postes vont être installé grâce au financement aux deux tiers de la publicité, la partie restante revenant à la charge du commerçant.
Ils ont beau ne pas être informels et faire partie de l'identité brasiliense, les artisans et commerçants qui travaillent au pied de la tour de la Tv voient leur lieu de travail en danger. Le GDF a décidé de les déloger, ils ne rentrent pas dans le cadre des festivités du 50 ième anniversaire. Leurs tentes agencées dans des allées étroites ne conviennent pas à Arruda qui veut une ville qui scintille et qui sente l'eau de javel. Les anciens babs, les noirs et les rasta qui vendent souvenirs et breloque de la capitale n'intéressent pas le pouvoir politique qui a de grand projet pour cette place centrale de Brasilia, point de convergence des touristes et des brasilienses en fin de semaine situé entre les deux ailes du Plano Piloto, à mi distance entre le terminal de bus et le Parque da Cidade. Les travaux sont déjà en marche pour que tous soient relocalisés en contre bas, à coté de la route, éloigné de la tour mais la résistance se construit du coté des chaland et de la population. Une pétition circule et les vendeurs profitent de chaque acheteur pour lui expliquer leur sort. Habitants de la capitale, étudiants et professeurs se mobilisent en partenariat avec les artisans. Le département d'architecture et d'urbanisme de l'UnB lutte pour que le projet de Niemeyer soit respecté. Être classé au patrimoine mondial de l'Unesco ne signifie pas seulement préserver les monuments mais aussi l'esprit de la ville.
La lutte des commerçants de la tour de la Tv est un exemple de la confiscation de l'espace public comme le conçoient Arruda et cie pour faire de Brasilia une ville de diplomates et fonctionnaires bourgeois. Le nettoyage de la place annonce un projet bien plus mercantile organisé par le vice gouverneur Paulo Octavio, magnat de l'immobilier, de l'automobile, et des médias. L'esplanade, vidée de ses artisans, ne restera pas vierge de chaland pendant longtemps. Octavio a déjà de nouvelles cabanes prêtes pour installer ses propres vendeurs et ses propres bénéfices.
crédit photo: perso septembre 2007
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