Arequipa, « cité blanche » qui abrite une partie des gènes de Flora Tristan, auteur de L’union ouvrière, l’histoire nous fait un clin d’œil lorsque nous rencontrons le mouvement social péruvien aux portes de la ville.
Elle fait trembler les gringos, l’indifférence des péruviens, et déclenche le mépris de la presse et du gouvernement. La grève. Dans les hôtels pour touristes on annonce le chao, une paralysation sans précédent qui va mettre à mal les itinéraires prévus par les agences de voyage. Dans la rue, on relativise l’importance mais le mouvement impulsé par les chauffeurs de bus et de taxi impulse une réflexion personnelle sur la politique locale. Les journaux qui mentent vilipendent les manifestants avant même qu’ils n’aient sorti le moindre drapeau.
Depuis plusieurs semaines déjà, on proteste au Pérou. La réforme du code de la route va imposer une rigueur dans le trafic jamais vu jusque là. On annonce des amendes pouvant atteindre les 400 soles (100 euros). Les chauffeurs de bus urbain (les compagnies nationales se sont pas touchées par la grève) et les taxis, dont la route est l’outil de travail, se sentent en danger et bloquent les routes du pays de manière régulière pour exiger une révision de la nouvelle loi. Ce mouvement a regroupé d’autres mouvements locaux de protestation contre le gouvernement.
A une cinquantaine de kilomètre de Arequipa, tous les véhicules sont stationnés le long d’une station service. Le chemin est barré depuis le début de la matinée. Une centaine de manifestants occupent la route. Le gouvernement d’Alan Garcia est la cible des slogans qu’ils reprennent. Face à un gringo, une femme explique qu’elle réclame l’eau pour sa maison mais elle ne rentrera pas plus dans les détails lorsque l’on cherchera à approfondir le sujet.
Vers la mi journée, la police décide de dénouer le problème et ouvre un passage alternatif vers Arequipa avec priorité pour les bus nationaux. Les manifestants sont tenus à distance.
Lorsque l’on arrive en ville, on peut se rendre compte que tous les barrages n’ont pas été solutionnés aussi pacifiquement. Des bris de verre sur la route, reste d’un caillassage d’un transporteur jaune. La police est sur les dents et certains accès sont encore fermés par sécurité. Les touristes sont largement mis en garde sur l’instabilité de la situation et sur les précautions qu’ils doivent prendre.
La journée n’a pas été des plus calmes et le mouvement de grève n’est sûrement pas l’échec qu’annoncera, le lendemain, la presse. Ces journalistes qui mentent accusent Hugo Chavez de diriger la grève depuis le Venezuela. Le diable bolivarien se cache dans tous les mouvements sociaux ! Presse de diversion oblige, les rédacteurs se préoccupent plus de l’avancée de la grippe AH1N1 et de l’assassinat de la chanteuse populaire Alicia Delgado (sa concubine aurait payer un tueur à gage pour s’en débarrasser. Le fait divers ira même jusqu’à supplanter la mort de Michael Jackson début juillet alors que la planète entière repassait en boucle le clip de Thriller).
Sur la Plaza de Armas d’Arequipa, une quarantaine de citoyen sont regroupés et débattent de l’actualité du jour. La grève réveille de vieux débat sur le développement du pays. On appelle à l’union nationale pour rattraper les nations occidentales. On réclame le retour des recettes industrielles au pays, une redistribution des fruits de leur travail par les multinationales exploitantes des minerais, ainsi qu’une réforme institutionnelle de grande ampleur pour en finir ce système corrompu.
Le gouvernement fait la sourde oreille et empêche le blocage des routes. Une dizaine de jour plus tard du coté de Trujillo, tous les bus urbains sont à l’arrêt le long des ronds-points mais la circulation est libre. La policera bloquera tout de même le trafic dans le centre historique en prévision d’un rassemblement unitaire des manifestants.
credit photo: EFE juin 2009
Elle fait trembler les gringos, l’indifférence des péruviens, et déclenche le mépris de la presse et du gouvernement. La grève. Dans les hôtels pour touristes on annonce le chao, une paralysation sans précédent qui va mettre à mal les itinéraires prévus par les agences de voyage. Dans la rue, on relativise l’importance mais le mouvement impulsé par les chauffeurs de bus et de taxi impulse une réflexion personnelle sur la politique locale. Les journaux qui mentent vilipendent les manifestants avant même qu’ils n’aient sorti le moindre drapeau.
Depuis plusieurs semaines déjà, on proteste au Pérou. La réforme du code de la route va imposer une rigueur dans le trafic jamais vu jusque là. On annonce des amendes pouvant atteindre les 400 soles (100 euros). Les chauffeurs de bus urbain (les compagnies nationales se sont pas touchées par la grève) et les taxis, dont la route est l’outil de travail, se sentent en danger et bloquent les routes du pays de manière régulière pour exiger une révision de la nouvelle loi. Ce mouvement a regroupé d’autres mouvements locaux de protestation contre le gouvernement.
A une cinquantaine de kilomètre de Arequipa, tous les véhicules sont stationnés le long d’une station service. Le chemin est barré depuis le début de la matinée. Une centaine de manifestants occupent la route. Le gouvernement d’Alan Garcia est la cible des slogans qu’ils reprennent. Face à un gringo, une femme explique qu’elle réclame l’eau pour sa maison mais elle ne rentrera pas plus dans les détails lorsque l’on cherchera à approfondir le sujet.
Vers la mi journée, la police décide de dénouer le problème et ouvre un passage alternatif vers Arequipa avec priorité pour les bus nationaux. Les manifestants sont tenus à distance.
Lorsque l’on arrive en ville, on peut se rendre compte que tous les barrages n’ont pas été solutionnés aussi pacifiquement. Des bris de verre sur la route, reste d’un caillassage d’un transporteur jaune. La police est sur les dents et certains accès sont encore fermés par sécurité. Les touristes sont largement mis en garde sur l’instabilité de la situation et sur les précautions qu’ils doivent prendre.
La journée n’a pas été des plus calmes et le mouvement de grève n’est sûrement pas l’échec qu’annoncera, le lendemain, la presse. Ces journalistes qui mentent accusent Hugo Chavez de diriger la grève depuis le Venezuela. Le diable bolivarien se cache dans tous les mouvements sociaux ! Presse de diversion oblige, les rédacteurs se préoccupent plus de l’avancée de la grippe AH1N1 et de l’assassinat de la chanteuse populaire Alicia Delgado (sa concubine aurait payer un tueur à gage pour s’en débarrasser. Le fait divers ira même jusqu’à supplanter la mort de Michael Jackson début juillet alors que la planète entière repassait en boucle le clip de Thriller).
Sur la Plaza de Armas d’Arequipa, une quarantaine de citoyen sont regroupés et débattent de l’actualité du jour. La grève réveille de vieux débat sur le développement du pays. On appelle à l’union nationale pour rattraper les nations occidentales. On réclame le retour des recettes industrielles au pays, une redistribution des fruits de leur travail par les multinationales exploitantes des minerais, ainsi qu’une réforme institutionnelle de grande ampleur pour en finir ce système corrompu.
Le gouvernement fait la sourde oreille et empêche le blocage des routes. Une dizaine de jour plus tard du coté de Trujillo, tous les bus urbains sont à l’arrêt le long des ronds-points mais la circulation est libre. La policera bloquera tout de même le trafic dans le centre historique en prévision d’un rassemblement unitaire des manifestants.
credit photo: EFE juin 2009
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