

La mort d’Atahualapa et des incas n’est pas seulement passée par le fil de l’épée. L’invasion du Pérou fut aussi le théâtre d’une guerre d’influence féroce à propos des croyances. Très vite l’avantage revint aux colons qui face à un peuple superstitieux ont su jouer des événements et de la situation pour avoir le dessus au niveau psych

Dans l’église du Triomphe, on rend hommage à saint Jacques de Compostelle, « tueur de Maures » en Espagne suite à l’invasion arabe du Moyen-Âge qui s’est reconverti pour l’occasion en « tueurs d’Incas ». L’histoire raconte que les espagnols étaient assiégés, dans l’une des églises cusqueña, par les Incas en supériorité numérique et prêts à réduire au passé ces envahisseurs. L’orage, colère de la Pachamama, vint au secours des hispaniques qui en profitèrent pour sortir du toit la statue de saint Jacques, et en faire un nouveau dieu appelant au calme des indiens contre ses protégés à la peau blanche.


Il s’agissait avant tout de faire disparaître une civilisation. On décapitait les chefs en place publique pour annihiler les références hiérarchiques, on massacrait et terrorisait les peuples pour les rendre serviles et on démontait les temples pour effacer toute référence au passé.
Le massacre est là devant nous, face à ces églises faites de pierres magistrales et ces retables dorés à la feuille : ce qui reste des fastes de l’incas fondus dans les fours crématoires de l’histoire.
credit photo: J.S.N
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