La situation des femmes en Equateur n'est pas des plus réjouissantes. Dans une société machiste, elles ont beaucoup de mal a trouvé leur place et à se faire respecter.
Jeudi, une réunion d'urgence dans les locaux d'une association de Guano, Fabian est confronté à 5 personnes pour s'être laisser emporter à quelques blagues douteuses et des gestes dépassant le cadre professionnel avec une jeune volontaire espagnole. Alors que on lui sert un serment ferme contre toute récidive sous peine de licenciement, le bonhomme garde le sourire. Il nie les faits puis les reconnait en les minimisants ou en reportant la faute sur la jeune hispanique. Le cas n'est pas unique, le machisme en Equateur est généralisé. Les femmes sont victimes tous les jours de l'attitude d'hommes ancrés dans leur canapé et dans leurs préjugés sexistes. La plupart se taisent, quand on ne les faits pas taire. La mise au point raconté si dessus est exceptionnelle et émane surement de l'état d'esprit européen.
La société équatorienne est une société profondemment marqué par l'Eglise catholique et l'emprise patriarcale. A double raison, la femme est traité comme une paria. Pourvu que le linge soit propre, le repas prèt à l'heure et les enfants disciplinés, on lui accordera le droit de se rendre a l'église seule pour qu'elle implore le tout puissant d'avoir une vie plus tranquille dans l'au delà. Les cas de jeunes filles violées passés sous silence sont légions. Pour, qu'elles gardent leur langue dans leur poche, on les envoie en confession où un éclesiastique lui fera comprendre selon la méthode Couet que tout cela est de sa faute et que le seigneur le punit pour tous les péchés de Eve. "Le christ a souffert pour nous sur la croix, nous devons accepter de souffrir comme lui pour pouvoir frapper à la porte de saint Pierre."
Entre 18 et 20 ans, les jeunes filles célibataires disparaissent de la circulation. Toutes sont mariées et rapidement, elles entament une grossesse trop souvent prématurée. Les préjugés religieux interdisent le recours à la contraception, même si celle ci est légale. L'avortement est bien entendu interdit. L'homme n'a pas toujours la descence de rester au foyer. Myriam professeur célibataire de 24 ans a déjà une fille de 7 ans.
Les familles sont encore nombreuses. Le plus souvent, elles ont entre 5 et 7 enfants. Pas toujours un bonheur, qui plus est quand être enceinte se dit "embarazada" en castillan. Paradoxe linguistique qui offre l'expression "dar la luz" (donner la lumière) pour le verbe accoucher.
Les indiens Shuars d'Amazonie ont recours à la nature pour endiguer les naissances. Pas encore contaminés par la pharmacopée occidentale, ils se soignent via les plantes de la forêt. Pour stopper le cycle menstruel, elles avalent une plante qui met fin pendant plusieurs mois aux règles. Les ovaires sont mis hors service le temps que l'effet prenne fin. Cela peut prendre plusieurs semaines avant que les hormonnes ne refonctionnent réellement.
Quelques groupes féministes militants et enragés sont aujourd'hui présent dans le pays et se battent pour une rélle égalité des sexes et contre le machisme. Mais encore aujourd'hui, c'est la loi du silence qui règne de la cuisine au commisariat en passant par la chambre et le confessionnal.
crédit photo: blabla de zinc, chimulus.
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