Dans ce second article, on reviendra sur la notion de débat public. Ces dernières années, ce terme a beaucoup évolué notamment sous le coup des nouvelles technologies qui l'ont transformé et transféré.
Au début des années 2000, on a pu observer que le débat public était dans l'impasse. Le citoyen se retrouvait face à un mur à chaque fois qu'il souhaitait exprimer publiquement ses idées. La démocratie représentative avait péricliter depuis fort longtemps. Mieux valait il prêcher dans le désert. Certains observateurs ont d'ailleurs imputé le résultat de Le Pen en 2002 à cette sourde oreille que prêtaient les responsables politiques de tout bord auprès de leurs électeurs.
La démocratisation d'Internet a permit une éclaircie dans le paysage démocratique français (toute proportion gardée, le constat à l'heure actuel est tout de même très sombre). Pour Celine Braillon de l'ADELS, Internet a offert un petit échappatoire face à la logique centralisatrice de l'Etat français. Car s'il existe une vraie tradition associative et coopérative, l'État n'a jamais voulu céder une partie de son pouvoir ni de son budget pour la démocratie participative et les conseils de quartier autogérés. Nordine Nabili, rédacteur en chef du Bondy Blog, en fait d'ailleurs un constat amer: "Nous avons été créé par des suisses [Le temps, NDR], nous sommes sous l'aile d'une multi nationale américaine [Yahoo] et nous sommes hébergés par un groupe norvégien [20 minutes]."
L'association Vivagora conçoit le débat public en trois temps:
I - Identification et formulation des questionnements sociaux : il s'agit d'éprouver les argumentaires des parties présentes.
II - Révélation des conflits d’intérêts : l'assemblée doit alors dénouer les intérets de chacun pour que la transparence soit totale.
III - Responsabilités communes en fonction de l’intérêt collectif : Là est la clef du débat puisque les échanges se concluent par une prise de décision.
Si les deux premières étapes peuvent avoir lieu dans diverses assemblées locales, la troisième est toujours mise de coté. Internet n'a pas résolue ce problème mais il a offert un nouvel espace pour l'argumentation et la transparence. C'est ce qu'a constaté Jacques Rosselin, créateur du journal Vendredi. Le Bondy Blog, par l'intermédiaire de Nordine Nabili, tire le même constat "Les jeunes n'existent pas dans l'espace public. Ce dernier a été investit par les politiques et les médias et tout deux circulent en vase clos. L'intervention citoyenne dans les médias fait peur." C'est donc sur Internet que les sans voix se sont réfugiés. Les blogs, les commentaires d'actualités, les forums et tous les types de réseaux sociaux sont venus palier le manque d'écoute des sphères décisionnelles.
Malheureusement, la France a tendance a dramatiser le débat public. Pour beaucoup, il ne peut avoir lieu en dehors des organes de décision institutionnel (conseils municipaux...). Commence alors une compétition entre les sujets d'actualité qui débouche sur l'évocation de petites choses tout en trappant complètement les grands projets de sociétés.
La France est une oligarchie où le pouvoir est aux mains de quelques uns. La moindre tentative citoyenne de réapropriation des sujets de société se transforme en une veille gouvernementale issue de la peur de ces derniers.
credit photo: L'Assemblée nationale ou le débat public réduit à néant. crédits perso
Au début des années 2000, on a pu observer que le débat public était dans l'impasse. Le citoyen se retrouvait face à un mur à chaque fois qu'il souhaitait exprimer publiquement ses idées. La démocratie représentative avait péricliter depuis fort longtemps. Mieux valait il prêcher dans le désert. Certains observateurs ont d'ailleurs imputé le résultat de Le Pen en 2002 à cette sourde oreille que prêtaient les responsables politiques de tout bord auprès de leurs électeurs.
La démocratisation d'Internet a permit une éclaircie dans le paysage démocratique français (toute proportion gardée, le constat à l'heure actuel est tout de même très sombre). Pour Celine Braillon de l'ADELS, Internet a offert un petit échappatoire face à la logique centralisatrice de l'Etat français. Car s'il existe une vraie tradition associative et coopérative, l'État n'a jamais voulu céder une partie de son pouvoir ni de son budget pour la démocratie participative et les conseils de quartier autogérés. Nordine Nabili, rédacteur en chef du Bondy Blog, en fait d'ailleurs un constat amer: "Nous avons été créé par des suisses [Le temps, NDR], nous sommes sous l'aile d'une multi nationale américaine [Yahoo] et nous sommes hébergés par un groupe norvégien [20 minutes]."
L'association Vivagora conçoit le débat public en trois temps:
I - Identification et formulation des questionnements sociaux : il s'agit d'éprouver les argumentaires des parties présentes.
II - Révélation des conflits d’intérêts : l'assemblée doit alors dénouer les intérets de chacun pour que la transparence soit totale.
III - Responsabilités communes en fonction de l’intérêt collectif : Là est la clef du débat puisque les échanges se concluent par une prise de décision.
Si les deux premières étapes peuvent avoir lieu dans diverses assemblées locales, la troisième est toujours mise de coté. Internet n'a pas résolue ce problème mais il a offert un nouvel espace pour l'argumentation et la transparence. C'est ce qu'a constaté Jacques Rosselin, créateur du journal Vendredi. Le Bondy Blog, par l'intermédiaire de Nordine Nabili, tire le même constat "Les jeunes n'existent pas dans l'espace public. Ce dernier a été investit par les politiques et les médias et tout deux circulent en vase clos. L'intervention citoyenne dans les médias fait peur." C'est donc sur Internet que les sans voix se sont réfugiés. Les blogs, les commentaires d'actualités, les forums et tous les types de réseaux sociaux sont venus palier le manque d'écoute des sphères décisionnelles.
Malheureusement, la France a tendance a dramatiser le débat public. Pour beaucoup, il ne peut avoir lieu en dehors des organes de décision institutionnel (conseils municipaux...). Commence alors une compétition entre les sujets d'actualité qui débouche sur l'évocation de petites choses tout en trappant complètement les grands projets de sociétés.
La France est une oligarchie où le pouvoir est aux mains de quelques uns. La moindre tentative citoyenne de réapropriation des sujets de société se transforme en une veille gouvernementale issue de la peur de ces derniers.
credit photo: L'Assemblée nationale ou le débat public réduit à néant. crédits perso
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