Le premier tour des élections présidentielles, parlementaires, régionales et locales a lieu dimanche prochain. Si la campagne électorale a été évoquée à plusieurs reprises depuis début mars, jamais le nom du président actuel de l’Equateur n’a été cité. Aucun traitement de faveur, seulement un retard comblé maintenant.
En 2006, la révolution citoyenne commença par la mise en place de l’assemblée constituante et la rédaction de la nouvelle constitution. L’approbation de cette même constitution déclenche aujourd’hui le renouvellement de l’ensemble du corps électoral équatorien. Fort de l’engouement populaire qui l’a accompagné jusque là, Rafael Correa souhaite poursuivre dans cette voix.
Deux ans plus tard, dans ses tracts politiques, il rappelle les erreurs de ses prédécesseurs : la dollarisation, l’inflation, la corruption, l’aide à l’hégémonie des Etats-Unis, le paiement de la dette extérieur au détriment des programmes de santé ou d’éducation… « La patrie était séquestrée » « Pour eux, le peuple était invisible », « La Révolution citoyenne naquit et la patrie revint pour rester. »
Un Equateur nouveau est né, un Equateur qui n’oublie personne, qui donne les mêmes chances à tout le monde, qui exploite de manière raisonnable et égalitaire les ressources économiques dont il dispose, qui se fait respecter sur la scène internationale. Le tract rappelle qu’il n’est plus nécessaire de payer pour entrer à l’école, que le gouvernement aide les agriculteurs en contrôlant les prix, que les droits à la sécurité sociale ont été élargis, que la justice est aujourd’hui libre, que le gouvernement combat les Farcs et cela malgré « la permanente agression » du gouvernement colombien.
Rafael Correa n’est pas l’homme qui changera l’Equateur, ce n’est qu’un individu que l’on a désigné pour diriger la « Révolution citoyenne » qui s’opère dans le pays. Ce n’est qu’un rouage au service du peuple. « Nos idéaux, notre patrie, notre lutte, nos rêves », « La révolution citoyenne est de tous et rien ne la détient ». Le président est transformé en allégorie travailleuse, combative, et proche du peuple. Son visage est transformé en grafiti qui ressemble étrangement à l’image du Che, tirée du portrait de Korda. Jamais la première personne du singulier n’est utilisée. Le « je » disparaît au profit du « nous ». Ce n’est pas le combat d’un homme qui est exprimé dans sa propagande mais celui d’un peuple et cela malgré la personnalisation maximale de la campagne. Le vice président est totalement effacé et chaque candidat du parti « Mi pais » pose en photo à coté de l’actuel président.
Il est fort probable que Correa soit de nouveau réélu dimanche. Le défi pour son parti sera d’obtenir la majorité des 120 sièges de députés. En 2006, « Mi Pais » avait boycotté ces élections pour donner du crédit à l’idée de l’assemblée constituante. Aujourd’hui, avec entre ses mains une constitution qu’il a écrit, il a besoin d’une majorité législative pour mettre en place la suite de son programme.
credit photo: perso, mars 2009 Riobamba mercado San Francisco, visite de soutien local aux candidats du Chimborazo
Je rêve d’un Equateur sans misère, sans émigration ; un Equateur sans
enfant dans la rue où tous et toutes, sans opulence mais dignement avec un
niveau de vie élémentaire, puissent vivre heureux ; mais ce n’est pas
un homme qui va délivrer l’Equateur, c’est un peuple entier. Si je peux être le
facilitateur pour ce changement, alors je le serai, pour que, ensemble, faire
avancer la patrie. Tu décides entre le passé obscur et cette magnifique
révolution citoyenne.
En 2006, la révolution citoyenne commença par la mise en place de l’assemblée constituante et la rédaction de la nouvelle constitution. L’approbation de cette même constitution déclenche aujourd’hui le renouvellement de l’ensemble du corps électoral équatorien. Fort de l’engouement populaire qui l’a accompagné jusque là, Rafael Correa souhaite poursuivre dans cette voix.
Deux ans plus tard, dans ses tracts politiques, il rappelle les erreurs de ses prédécesseurs : la dollarisation, l’inflation, la corruption, l’aide à l’hégémonie des Etats-Unis, le paiement de la dette extérieur au détriment des programmes de santé ou d’éducation… « La patrie était séquestrée » « Pour eux, le peuple était invisible », « La Révolution citoyenne naquit et la patrie revint pour rester. »
Un Equateur nouveau est né, un Equateur qui n’oublie personne, qui donne les mêmes chances à tout le monde, qui exploite de manière raisonnable et égalitaire les ressources économiques dont il dispose, qui se fait respecter sur la scène internationale. Le tract rappelle qu’il n’est plus nécessaire de payer pour entrer à l’école, que le gouvernement aide les agriculteurs en contrôlant les prix, que les droits à la sécurité sociale ont été élargis, que la justice est aujourd’hui libre, que le gouvernement combat les Farcs et cela malgré « la permanente agression » du gouvernement colombien.
Rafael Correa n’est pas l’homme qui changera l’Equateur, ce n’est qu’un individu que l’on a désigné pour diriger la « Révolution citoyenne » qui s’opère dans le pays. Ce n’est qu’un rouage au service du peuple. « Nos idéaux, notre patrie, notre lutte, nos rêves », « La révolution citoyenne est de tous et rien ne la détient ». Le président est transformé en allégorie travailleuse, combative, et proche du peuple. Son visage est transformé en grafiti qui ressemble étrangement à l’image du Che, tirée du portrait de Korda. Jamais la première personne du singulier n’est utilisée. Le « je » disparaît au profit du « nous ». Ce n’est pas le combat d’un homme qui est exprimé dans sa propagande mais celui d’un peuple et cela malgré la personnalisation maximale de la campagne. Le vice président est totalement effacé et chaque candidat du parti « Mi pais » pose en photo à coté de l’actuel président.
Il est fort probable que Correa soit de nouveau réélu dimanche. Le défi pour son parti sera d’obtenir la majorité des 120 sièges de députés. En 2006, « Mi Pais » avait boycotté ces élections pour donner du crédit à l’idée de l’assemblée constituante. Aujourd’hui, avec entre ses mains une constitution qu’il a écrit, il a besoin d’une majorité législative pour mettre en place la suite de son programme.
credit photo: perso, mars 2009 Riobamba mercado San Francisco, visite de soutien local aux candidats du Chimborazo
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