Dimanche, l'Equateur recevait le Brésil à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du Monde de football 2010 qui aura lieu en Afrique du Sud. Match crucial pour les deux sélections. Le Brésil était quatrième avant le match, ultime place qualificative directement et l'Equateur était sixième, à une marche du barrage contre une équipe européenne. Match émocionellement fort pour ce blog.
Il fallait être entré dans le stade Atahualpa six heures avant le début du match pour pouvoir obtenir une place assise dans les gradins. L'enceinte qui peut contenir 41 000 personnes mais c'est quasiment 50 000 billets qui furent vendus pour ce match. La venue du Brésil, cinq fois champions du monde, est un événement inrratable pour tous les latinos américains. L'auriverde est à chaque fois l'homme à abattre et une fois de plus c'était le cas ce week-end. L'Equateur n'a plus gagné contre la sélection brésilienne depuis 2001. La dernière rencontre à São Paulo s'est soldé par un cuisant 5-0 en faveur des brésiliens.
Quelques minutes avant le coup d'envoie, le stade commence à gronder. L'espoir d'une victoire s'exprime par les "Si se puede". Lorsque le speaker annonce la composition des deux équipes, le public devient intenable. A chaque nom de joueur brésilien, le public reprend un furieux "hijo de puta" tandis que les joueurs équatoriens sont acclamés. La tribune nord est recouverte d'un gigantesque drapeau équatorien. Au coup d'envoi, le tifo se déploie avec force de fumigène et de papier toilette.
Le ballon roule sur le pré et les nerfs de 13 millions d'équatoriens se crispent. La tension sera plus forte dans la capitale puisque les téléspectateurs seront privée de retransmission pendant une heure. Le stade retient son souffle mais pousse et pousse sa sélection. Les occasions s'enchainent, l'équateur domine outrageusement. Les poteaux tremblent. Julio César réalise des miracles pour préserver la virginité de sa cage. Ce n'est pas chose facile quand une grande partie de la seleção est amorphe. Ronaldinho n'est que paresse et Robinho est bien transparent. Daniel Alves prend rapidement la place de Maicon bléssé sur un tacle, il tiendra à lui seule la défence brésilienne pendant tout le match. Valencia, Felipe Caicedo et Mendez, les ataquants équatoriens ne trouvent aucune solution pour libérer l'Atahualpa. Luis Fabiano tentera en vain une occasion.
15 minutes de mi temps, suffisant pour que la bierre officielle de la selecion occupe le terrain avec ses deux bouteilles géantes et sa musique criarde qui encourage les joueurs et les supporters à se dépasser dans les 45 minutes qui restent.
La seconde mi temps ressemble étrangement à la première. Les occasions ne se concrétisent pas ni d'un coté, ni de l'autre. Le Brésil met enfin le pied sur le ballon mais il faudra attendre pour voir des buts. A la soixantizième minute Dunga se sent enfin inspiré et sort Ronaldinho. Une dernière fois, le numéro 10 reçoit une bronca de la part du public. Les supporters lui lance les derniers jurons et Julio Baptista entre sur le terrain. Le milieu de l'AS Rome ne manque pas d'inspiration et une minute plus tard, il plante la ballon au fond des buts. Le stade reste muet. Un silence de mort s'installe. La dizaine de supporter brésilien n'arriveront pas à se faire entendre. Les visages sont fermés et stupéfiés. A l'encontre du jeu, le brésil ouvre le score. Dans cette situation l'Equateur perd quasiment toute ses chances de se qualifier pour le prochain mondial. Une réaction est attendu et les supporters redoublent de force dans leur chants. Les Equatoriens perdent encore énormément d'occasion. Le billet pour l'Afrique du Sud s'éloigne au fur et à mesure des minutes.
A la 89ème minute, Christian Noboa devient le messie de tout un peuple, il récupère un ballon qui vient de passer entre les jambes de Lucio et trompe Julio César, le gardien brésilien. Les gradins tremblent. "Si se puede" résonnent encore plus fort. "Ecuador va gañar". Les arrêts de jeu sont d'une intensité folle mais le Brésil résiste comme il peut. Les poteaux résonnent encore au désespoir des 50 000 personnes présentes. L'arbitre chilien siffle la fin du match.
Le résultat n'arrange aucune des deux équipes. La victoire est impérative ce mercredi (respectivement contre le Paraguay et contre le Pérou) pour pouvoir jouer la prochaine coupe du monde.
crédit photo: el universo (des photos et des videos perso arrivent prochainement)
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