Le blog vous a successivement présenté deux quartiers antagonistes de Brasilia. Les condominios accueille les plus fortunés pendant que la favela est un mourroir social destiné aux plus pauvres. Retour sur ces deux quartiers et jeu des sept points communs, à défaut des différences puisque dans ce cas on écrirait un roman.
Sur les 7 points communs, j'en ai surtout relevé un. Les favelas et les condominios sont des implantations de logements illégales.
Créées par les esclaves en fuite pendant le XIXe siècle, les favelas (appelées à l'époque quilombos) étaient des villages en autogestion où les maîtres blancs n'avaient pas le droit de rentrer. Du fait de leur auto-émancipation, ils devenaient, par conséquent, hors la loi. Lorsque les paysans ont fuient la campagne brésilienne au cours du XXe siècle pour trouver un emploi dans les métropoles en expansion, ces derniers ce sont installés en périphérie dans des campements sans demander l'autorisation de personne et surtout pas celle des autorités. L'importance qu'ont pris ces quartiers au fil des années a bien obligé les gouvernement successifs à se préocuper de ce problème. On a installé l'électricité (mais pas toujours l'eau courante), les bus desservent maintenant ces quartiers et des administrations locales gèrent les affaires courantes. Lula est d'ailleurs en train de mettre en place un plan d'urbanistation pour l'une des plus grosse favela de São Paulo. Malgrés ces progrès une partie des habitations résultent d'une invasão (invasion), aucune autorisation n'étant desservi pour la construction.
Lorsque ces invasions se font en dehors des territoires tolérés par le gouvernement, on envoie les bulldozers qui ne font qu'une bouchée des todis et qui rasent en quelques minutes les efforts de plusieurs années. Des plans d'indemnisations sont parfois mis en place à la suite de telles opérations mais les aides sont minimes.
Lorsque Jucelino Kubicek et Oscar Niemeyer s'apprètent à construire Brasilia, la main d'oeuvre se presse dans la nouvelle capitale. Les ouvriers mais aussi les futurs fonctionnaires arrivent dans une ville pas tout à fait fini et qui manque cruellement de logements. La solution est, alors de construire sa propre maison. Sans se préocuper des lourdeurs administratives, ils empilent les agglos et creusent la piscine. Tout ceci bien sûr dans la plus grande illégalité. Mais ces gens là ont de l'argent et ayant accès à l'éducation (ne serait ce que publique), elle sait lire une loi et se défendre dans un tribunal. Les habitants se regroupent donc en association, ces associations prennent de l'importance au niveau national et aujourd'hui c'est un des lobby les plus importants du pays. Aucun bulldozer ne s'aventurera sur les routes bitumés des condominios, ce serait trop difficile de combler la piscine et de détruire le barbecue. Plusieurs condominios sont, aujourd'hui encore, illégaux et les habitants se battent pour être reconnus. Mais leur combat est sur la bonne voie puisque le gouvernement du District Fédéral promet de nouvelles régularisations pour l'année qui vient.
A aucun moment ce même gouvernement n'évoque la régularisation des favelas ou bien un plan de rénovation urbaine à leur encontre.
Ainsi va la vie au Brésil, des promesses et des paillettes pour les plus privilégiés, tandis que les plus pauvres végètent dans leur misère en espérant un minimum d'aide.
Sur les 7 points communs, j'en ai surtout relevé un. Les favelas et les condominios sont des implantations de logements illégales.
Créées par les esclaves en fuite pendant le XIXe siècle, les favelas (appelées à l'époque quilombos) étaient des villages en autogestion où les maîtres blancs n'avaient pas le droit de rentrer. Du fait de leur auto-émancipation, ils devenaient, par conséquent, hors la loi. Lorsque les paysans ont fuient la campagne brésilienne au cours du XXe siècle pour trouver un emploi dans les métropoles en expansion, ces derniers ce sont installés en périphérie dans des campements sans demander l'autorisation de personne et surtout pas celle des autorités. L'importance qu'ont pris ces quartiers au fil des années a bien obligé les gouvernement successifs à se préocuper de ce problème. On a installé l'électricité (mais pas toujours l'eau courante), les bus desservent maintenant ces quartiers et des administrations locales gèrent les affaires courantes. Lula est d'ailleurs en train de mettre en place un plan d'urbanistation pour l'une des plus grosse favela de São Paulo. Malgrés ces progrès une partie des habitations résultent d'une invasão (invasion), aucune autorisation n'étant desservi pour la construction.
Lorsque ces invasions se font en dehors des territoires tolérés par le gouvernement, on envoie les bulldozers qui ne font qu'une bouchée des todis et qui rasent en quelques minutes les efforts de plusieurs années. Des plans d'indemnisations sont parfois mis en place à la suite de telles opérations mais les aides sont minimes.
Lorsque Jucelino Kubicek et Oscar Niemeyer s'apprètent à construire Brasilia, la main d'oeuvre se presse dans la nouvelle capitale. Les ouvriers mais aussi les futurs fonctionnaires arrivent dans une ville pas tout à fait fini et qui manque cruellement de logements. La solution est, alors de construire sa propre maison. Sans se préocuper des lourdeurs administratives, ils empilent les agglos et creusent la piscine. Tout ceci bien sûr dans la plus grande illégalité. Mais ces gens là ont de l'argent et ayant accès à l'éducation (ne serait ce que publique), elle sait lire une loi et se défendre dans un tribunal. Les habitants se regroupent donc en association, ces associations prennent de l'importance au niveau national et aujourd'hui c'est un des lobby les plus importants du pays. Aucun bulldozer ne s'aventurera sur les routes bitumés des condominios, ce serait trop difficile de combler la piscine et de détruire le barbecue. Plusieurs condominios sont, aujourd'hui encore, illégaux et les habitants se battent pour être reconnus. Mais leur combat est sur la bonne voie puisque le gouvernement du District Fédéral promet de nouvelles régularisations pour l'année qui vient.
A aucun moment ce même gouvernement n'évoque la régularisation des favelas ou bien un plan de rénovation urbaine à leur encontre.
Ainsi va la vie au Brésil, des promesses et des paillettes pour les plus privilégiés, tandis que les plus pauvres végètent dans leur misère en espérant un minimum d'aide.
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