vendredi 19 juin 2009

Pérégrinations andines [2]


Un samedi du mois de juin direction les Altares, l’un des trois volcans visibles de Guano (avec le Chimborazo et le Tungurahua). Ses deux pics forment la frontière entre la province du Chimborazo et celle du Pastaza, à l’entrée du parc national du Sangay. Ils surplombent les Andes à l’ouest et la forêt amazonienne à l’est

Le bus passe par Penipe, le canton le plus proche du Tungurahua, le volcan, encore en activité, a éruptioné pour la dernière fois en 2006. La ville en porte encore les cicatrices. Alors que le marché hebdomadaire, événement provincial, bat son plein à Riobamba (15km), Penipe est une ville morte, trois passant et un vendeur de glace qui fait aussi office de taxi pour les touristes avec son mini bus. Toutes les échoppes ont le rideau baissé.

En 2006, l’éruption détruisit une partie de Penipe, la lave et la cendre ont mis à mal un grand nombre de maisons et l’Etat a dû reconstruire. Un tiers de la ville ressemble désormais à une cité ouvrière du Sussex les murs de couleurs en plus. Rien de ressemblant avec la ville équatorienne en permanente construction briques et agglos apparents.

Frontière naturelle entre les Andes et l’Amazonie, les Altares voit sa faune et sa flore changer significativement. On quitte les plateaux arides de la vallée du Chimborazo où pullulent les cactus et les eucalyptus. La magie de la pollinisation offre une nature verdoyante sur les pentes. On retrouve des fougères, des lichens et des conifères. La vue, est beaucoup plus colorée que lorsque l’on grimpe sur le Chimborazo. On croise aussi de nombreux habitants entre les feuilles. Oiseaux, rongeurs, insectes se meuvent quand s’approche le randonneur. Un froissement de feuille indique d’un passage animal. Des deux cotés de la vallée, les oiseaux entament un dialogue chantant.
La proximité de la forêt signifie aussi l'augmentation du taux d'humidité. Les dernières montagnes font obstacle au passage vers l'est de la masse nuageuse. L'horizon est bouché. Il est très compliqué de voir l'autre coté de la vallée et parfois on distingue à peine le chemin à 50m. En ce jour de juin, il faut se rendre à l'évidence, les Altares resteront dissimulés par les nuages. On apercevera à peine une partie du glacier pendant quelques secondes.



credit photo: perso mars2009

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