mercredi 3 juin 2009

Parents indignes


Les enfants maltraités et les parents indignes existent aux quatre coins du monde et on en est tous conscient. Quand on est confronté à ces situations de détresses extrèmes, on reçoit le choc en pleine face.

Les enfants dessinent en groupe. Les activités de la journée prennent fin et chacun emprunte le chemin du foyer familliale. Alex*, 6 ans, reste dans la salle, le crayon de couleur dans la main gauche, coloriant laborieusement le poisson qu'il a reproduit.
"-Qu'est ce qui t'arrive? tu rentres pas chez toi?
- Si je ne finis pas le dessin, ma maman va me taper. Des larmes s'échappent de ses yeux.
- Je vais t'aider, pourquoi tu dessines avec la main gauche, tu n'est pas droitier?
- Ma main droite me fait mal.
- Laisse moi voir qu'est ce qui t'aies arrivé?
- AIE! C'est ma maman, elle m'a frappé. Sa main droite est enflée. Le poigné a doublé de volume, il ne peut l'utiliser pour aucun mouvement.
- Et elle te tape souvent?
- Oui, il pleure de plus en plus.
- Et ton papa, il te défend pas?
- non il me tape aussi.
- Tu sais qu'ils n'ont pas le droit?
- Oui ils sont méchants je le sais.
- Tu veux qu'on aille chez le médecin maintenant, après je te racompagne chez toi.
- Non elle va se facher encore plus.
- Tu vas lui demander qu'elle t'emmène elle même chez le docteur, tu lui dira que tu es tombé en jouant avec tes copains"

Prise d'information, Rédaction d'une dénonciation, envoie aux autorités compétentes.

Maria*, 6 ans elle aussi, quitte le cours d'anglais pour aller demander à sa mère qu'elle lui achète une sucrerie. Refus de la mère. La petite fille est contrarié, tous ses camarades ont des sucettes à la bouche sauf elle. Véxée, elle ne veut pas retourner en classe. Le chantage comme solution d'extortion caramélisée. Allongée par terre, elle se crispe quand on tente de la ramener vers la salle de classe. La mère s'éloigne et s'empare d'une branche d'eucalyptus. Revenant vers sa progéniture elle lève le bras sur sa fille et s'apprète à abattre le fleau. "NON" un cri réflexe après quelques secondes d'incrédulité face à la scène. Eloigner la fillette à tout prix pendant que la directrice de l'école reste les bras croisés. Dans le tumulte de la bousculade, Maria se met à saigner du nez. Indiférence générale, seul ses camarades s'approchent et s'inquiète de sa santé. On la tranquilise, la prend dans les bras et l'emmène à l'écart près du robinet et au calme pour la soigner. Parents d'élèves et professeurs ne lèveront pas le petit doigt face à la situation trop normale à leurs yeux.



* les prénoms ont été modifiés

credit photo: CG Essonne

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