mardi 15 avril 2008

[04/04] Première nuit au rectorat


Texte écrit le 04/04/08, après24 heures d'occupation.

Le groupe d'étudiant qui a occupé le rectorat, hier après midi, entre dans son deuxième jour de resistance contre le recteur Timothy. Sans eau ni électricité, les étudiants a passé sa première nuit dans le noir. La solidarité étudiante fonctionne et quelques camarades sont resté en bas de l'immeuble pour faire monté eau, bougie et nourriture via un sav relié à un fil de fer. L'entrée au rectorat est bloqué par un cordon d'une quinzaine de vigils.
Aux alentours de 20h, les portables qui ont encore de la batterie résonnent. Parents amis appellent pour rapporter ce qui a été dit dans les journaux télévisés.
Les bougies, comme unique source de lumière, les étudiants ne sont pas démoralisé pour autant. Ils débatent ou bien improvisent une samba jusqu'au petit matin. Lorsque les premiers ne résistent plus à la fatigue, la pluie arrive. Les personnes qui profitaient de la clarté de la nuitsot obligé de trouver refuge àl'intérieur. 150 personnes s'agglutinnent sur les chaises et les canapés. Quelques matelas ont pu être envoyé par l'équipe du ravitaillement qui se trouve au rez-de-chaussée. Malgré la fatigue, une assemblée générale a lieu dans la salle de réunion du rectorat. Une nouvelle plate forme de revandication est adopté. Plus radicale, elle s'oppose au REUNI, réforme universitaire du gouvernement Lula. Cette disposition sera rejeté par l'AG des étudiants du rez-de-chaussée, qui ne se contente pas uniquement des dispositions techniques.
Sans eau, l'hygiène est précaire, certains se satisfont d'une toilette de chat avec de l'eau de pluie. Les repas sont de simples sandwiches. Les journaux du matin reçoivent une audience importante. L'opinion publique est plutôt favorable, une chance exceptionelle pour un mouvement social au Brésil.
15h: Un procureur apparait à la porte de l'occupation. Il informe les étudiants que l'administration vient d'ouvrir un procès au tribunal administratif et qu'à partir de ce moment une amende de R$5000 par heure sera appliquée. L'intimidation judiciaire ne fonctionne pas, l'AG des étudiants accueille la nouvelle avec le sourrire "Ils croient qu'on va la payer?!"
La tension devient palpable vers les 18h, un officier de la police militaire annonce un assault d'ici peu, lire aux étudiants de désoccuper dans le calme ou par la force des baillonettes. "Voici notre réponse" répond l'assemblée en s'asseyant sur le sol.
La détermination est au maximum, les intimidations n'y changent rien. L'assaut n'aura finalement pas lieu.
Le rétablissement de l'eau et de l'électricité, condition première au début des négociations avec le rectorat a lieu dans la soirée.

crédit photo: étudiants barrant l'entrée en force des policiers et de la presse

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