mardi 29 avril 2008

[08/03] Occupation Les cours occupent le rectorat


Le lundi sept mars, les étudiants de l’UnB prenait le contrôle total du rectorat en forçant le cordon de la sécurité. Une nouvelle occupation commençait.

Le rectorat libre de tout vigile, les étudiants occupent désormais le bâtiment dans sa totalité. La sécurité est assurée par les occupants, d’amples rondes sont organisées pour prévenir la possible arrivée de policiers et la commission culturelle essaye de dynamiser toutes les salles à disposition. Certains cours de l’UnB ont lieu dans l’enceinte même du rectorat.

Depuis le début du semestre, professeurs et étudiants se plaignent du manque d’espace dans le campus. A Planaltina, ville satelitte qui accueille un pôle universitaire décentralisé, certains cours sont transféré dans les écoles publiques faute de place dans l’enceinte même du campus.

Mario Angelo Silva, professeur de Service Social est l’un des enseignants qui n’a pas de salle pour donner cours. « Je propose un cours de sécurité sociale et santé, et depuis le début du semestre, je suis sans salle. J’ai fais appelle à mon département qui est entré en contact avec l’administration de l’UnB mais personne n’a trouvé de solution jusqu'à aujourd’hui. » Pendant un mois, le professeur et ses 30 élèves avaient classe dans une salle du Centre de Cohabitation Noire. « Le lieu n’était pas adapté. Il n’y avait pas de ventilation et c’était exigu. J’ai l’habitude de travailler avec une dynamique de groupe et cela s’avérait impossible dans ces conditions. » Mario Angelo Silva s’élève contre cette situation qui est partagé par de nombreux collègues.

« Ce sont mes élèves qui m’ont proposé de venir faire cours au rectorat. L’initiative n’est pas mienne » Le professeur affirme que c’est le manque d’espace physique qui l’a poussé à venir jusqu’à l’occupation étudiante. Il confesse aussi que c’est aussi un moyen de soutenir le mouvement étudiant qui a souffert la veille d’une nouvelle coupure d’électricité et d’eau. « C’est un attentat à la santé publique. »

Mario Angelo Silva est conscient des possibles sanctions futures qu’un tel acte peut entraîner. « Je crains pour les projets que je dirige » mais cela ne l’intimide pas plus que ça puisqu’il a prévu redonner cours au rectorat deux jours plus tard. Il en profitera pour ouvrir son cours aux occupants et aux autres étudiants car « l’université est un lieu de démocratisation des connaissances de l’humanité, ce n’est pas l’endroit pour menacer les personnes."



Crédit photo: Fernanda Vieira

jeudi 24 avril 2008

Salut à toi


Lettre en portugais lue le lundi 7 avril en assemblée générale au rectorat de l'UnB. Elle n'a pas vocation a être traduite. Ce sera l'un des seuls textes en portugais publié sur ce blog. Saudações revolucionarias aos companheiros.


Galera, Companheiros,Amigos
A lei capitalista mundial prohibe a internacionalização da luta.Os estrangeiros não podem se juntar ao movimento estudantil porque recebem na hora uma ameaça de deportação. Os governos oligarquos fragmentam os povos porque eles têm medo de perder seu poder.
Se Timothy me ameace de expulsão, se o reitor recuse a transparencia das contas, se ele não quiser falar da paridade, é porque ele more de medo de NÓS. Somos poderosos, ele sabe. Estranhamente alguns estudantes duvidam disso.
Somós poderosos porque 3 dias depois do inicio do semestre, eramos 400 em assembleia geral. Somós poderosos porque 150 estudantes ocupam, desde quinta, a reitoria. Somós poderosos porque dentro do gabinete do ladrão, diversos grupos com ideais diferentesconseguiram a união para atingir um ojetivo comum.
O estado policial me obriga a me afastar do movimento MAS tenham a certeza que vocês têm meu apoio total e minha ajuda clandestina. Outros estrangeiros apoiam vocês mesmo se eles estejam a 10 000km.
A O.M.C impõe a privatização da educação no mundo inteiro. A resistencia deve ser MUNDIAL. A luta é GLOBAL. A vitoria será TOTAL.


credit photo: perso, drapeaux du Brésil étendu dans le patio du rectorat où la devise "ordem e progresso" a été troqué par "educação e progresso"

mardi 22 avril 2008

Un week-end à la campagne


Et pendant ce temps là, loin de Brasilia.

"C'est bizarre qu'il pleuve maintenant, normallement ça n'arrive que en fin d'après-midi. " Les rues sont devenues des torrents, mais notre homme reste tranquile sur sa terrasse.
Bienvenu dans la campagne Goianense, un territoire hors du temps, très loin des turpitudes urbaines et de la frénésie citadine. São Jorge, 600 habitants, aux portes du Parc National das Capadas dos Veadeiros. Quatre heures de route au nord depuis la capitale Brésilienne et on se retrouve perdu au milieu du cerado.
Contrairement à la ville, ici, les gens savent prendre leur temps. Je dirai même plus, ils prennent leur mal en patience. Alors que São Jorge fêtait ce week end ses 56 ans, la ville n'est toujours pasdoté d'asphalte. Les 20 derniers kilomètres qui mènent au village ne sont qu'une route de terre plus ou moins terrassés où les voitures slalomment entre les nids de poule. Lorsque la pluie arrive, c'est un torrent qui se déverse sur la route creusant encore un peu plus les hornières crées par les voitures qui patinent dans la boue.
São Jorge est un haut lieu touristique, le parc national est extrèmement courtisé en week end par les habitants de Brasilia ou de Goiana. Les nombreuses randonnées et toutes les chuttes d'eau sont des solutions idéales pour oublier le stress quotidien.
"Ils avaient commencé à affreter des camions pour transporter des pierres pour débuter l'accostement de la route mais on les a pas vu depuis 3 ans."L'argent a été détourné. Les élections pour les gouverneurs d'état en 2009 relance l'espoir un brin résigné. Pas de plainte. "Maintenant on a tout de même Internet." Le triphasé et l'eau courante sont arrivé à São Jorge en 1995.

crédit photo: M.M.V, place centrale de São Jorge après la pluie

Bonnet d'âne


L'occupation du rectorat est terminé mais Réaction à Show va encore publier quelques articles sur le mouvement étudiant de l'université de Brasilia.
Qui a dit qu'il fallait être doué d'intelligence pour devenir journaliste? Petite anecdote véridique (sinon elle n'aurait aucun interet).

"- Bonjour, je suis reporter pour le [BIP de censure pour ne pas écraser encore plus ce pauvre personnage], je voudrais faire un portrait de l'un des leaders du mouvement. Ça serait possible que je rencontre l'un d'eux?
- Ah désolé mais notre mouvement fonctionne de manière horizontale et il n'y a ni leader ni dirigeant. Si vous voulez parler avec quelqu'un du mouvement, je peux vous diriger vers un des membres de la commission de communication.
- Tu me plais mais tu me fais bien rire, jeune étudiant, Tous les mouvements ont un leader. Même les anarchistes, ils avaient Raspoutine. "

Et comme dirait Didier Super:


Crédit photo: Perso, masse de journalistes à la sortie d'une réunion à l'UnB

vendredi 18 avril 2008

La lutte continue après la grêve


Avec une écrasante majorité, les étudiants ont voté, hier après-midi, la désoccupation du rectorat. Après 15 jours dans le bureau du recteur, les étudiants rendent les clefs ce midi après un nettoyage complet.
La lutte étudiante aura eu des répercutions dans le pays entier. La persérérance des occupants aura permit la déroute du recteur Thimoty Mulholand ainsi que du vice recteur, Mamiya, entrainant avec lui tout le conseil de direction.
Le nouveau recteur, Roberto Aguiar, s'est aussi engagé sur 28 points pour une université plus démocratique avec des instalations dignes d'une des meilleures universités du Brésil.
Les étudiants n'accordent pas une confiance entière au nouveau recteur. Lorsque ils partiront de l'immeuble, ils laissent un message très clair derrière eux: "Nous sommes près à revenir à n'importe quel moment".

jeudi 17 avril 2008

Tout en image (7)


15 jours d'occupation et une première vague de photos. Un premier aperçu de la situation et de la mobilisation à l'université de Brasilia.
Le recteur, le vice recteur et le conseil de direction ont dû démissionner. Un nouveau président d'université temporaire a été nommé et il promet une série de 28 points pour améliorer les conditions physiques du campus ainsi que la transparence et la démocratie au sein de l'UnB.
Une assemblée a lieu ce midi pour déterminer la suite des évènements.

http://www.flickr.com/photos/23016490@N07/

mardi 15 avril 2008

[04/04] Première nuit au rectorat


Texte écrit le 04/04/08, après24 heures d'occupation.

Le groupe d'étudiant qui a occupé le rectorat, hier après midi, entre dans son deuxième jour de resistance contre le recteur Timothy. Sans eau ni électricité, les étudiants a passé sa première nuit dans le noir. La solidarité étudiante fonctionne et quelques camarades sont resté en bas de l'immeuble pour faire monté eau, bougie et nourriture via un sav relié à un fil de fer. L'entrée au rectorat est bloqué par un cordon d'une quinzaine de vigils.
Aux alentours de 20h, les portables qui ont encore de la batterie résonnent. Parents amis appellent pour rapporter ce qui a été dit dans les journaux télévisés.
Les bougies, comme unique source de lumière, les étudiants ne sont pas démoralisé pour autant. Ils débatent ou bien improvisent une samba jusqu'au petit matin. Lorsque les premiers ne résistent plus à la fatigue, la pluie arrive. Les personnes qui profitaient de la clarté de la nuitsot obligé de trouver refuge àl'intérieur. 150 personnes s'agglutinnent sur les chaises et les canapés. Quelques matelas ont pu être envoyé par l'équipe du ravitaillement qui se trouve au rez-de-chaussée. Malgré la fatigue, une assemblée générale a lieu dans la salle de réunion du rectorat. Une nouvelle plate forme de revandication est adopté. Plus radicale, elle s'oppose au REUNI, réforme universitaire du gouvernement Lula. Cette disposition sera rejeté par l'AG des étudiants du rez-de-chaussée, qui ne se contente pas uniquement des dispositions techniques.
Sans eau, l'hygiène est précaire, certains se satisfont d'une toilette de chat avec de l'eau de pluie. Les repas sont de simples sandwiches. Les journaux du matin reçoivent une audience importante. L'opinion publique est plutôt favorable, une chance exceptionelle pour un mouvement social au Brésil.
15h: Un procureur apparait à la porte de l'occupation. Il informe les étudiants que l'administration vient d'ouvrir un procès au tribunal administratif et qu'à partir de ce moment une amende de R$5000 par heure sera appliquée. L'intimidation judiciaire ne fonctionne pas, l'AG des étudiants accueille la nouvelle avec le sourrire "Ils croient qu'on va la payer?!"
La tension devient palpable vers les 18h, un officier de la police militaire annonce un assault d'ici peu, lire aux étudiants de désoccuper dans le calme ou par la force des baillonettes. "Voici notre réponse" répond l'assemblée en s'asseyant sur le sol.
La détermination est au maximum, les intimidations n'y changent rien. L'assaut n'aura finalement pas lieu.
Le rétablissement de l'eau et de l'électricité, condition première au début des négociations avec le rectorat a lieu dans la soirée.

crédit photo: étudiants barrant l'entrée en force des policiers et de la presse

[03/04] Les étudiants envahissent le rectorat


Article écrit le 03 avril, quelques minutes après l'entrée des étudiants au sein du bureau du recteur.

"Não é piada de salão tem dinheiro pra lixeira, masnão tem pra educação." [ Ce n'est pas une blague de salon, on ade l'argent pour une poubelle, mais paspour l'éducation]
Non, ce n'est pas une plaisanterie le mouvement étudiant est bien vivant. On le pensait mourant après les dernières manifestations qui avaient été annulées faute de participants. La création du comité "Fora Thimoty", réunissant étudiants professeurs et fonctionnaires a donné un nouvel élan à la protestation.
L'assemblée générale, qui a eu lieu aujourd'hui (03/04/08) a midi, a reuni moins de monde que la première AG du semestre (12/03/08). 250 personnes se sont retrouvées dans l'entrée principale de l'université. Le mot d'ordre était clair: une réunion dynamique et courte. Une vingtaine d'intervenants. Deux heures plus tard, le débat est clôt et l'ordre du jour approuvé dans sa quasi totalité.
Le groupe ne se dissout pas pour autant. Le groupe suit l'eterrement symbolique du recteur Thimoty. Les couloirs et les amphithéatre font raisonner l'echo de la protestation. Flutes, zabumba et autres instruments de musique pour attirer l'attention. La manifestation ne ressemble en rien à un cortège funèbre. Plus de cent personnes se dirige vers le rectorat, point de chute rituel detoutes les manifestations à l'UnB. Les cris s'amplifient au fur et à mesure que les étudiants montent sur la rampe. La masse journalistique court et s'aglutine pour immortaliser le moment.
La détermination d'expulser le recteur deson poste comme seul concertation. Les étudiants ouvrent les portes du rectorat. Face à la seconde porte, Le cercueil de l'enterrement est utilisé comme bélier. Le bureau du recteur devient territoire étudiant. Il n'aura pasfallu plus de une minute pour prendre possession des lieux.
C'est la panique dans la fourmillière. Les fonctionnaires, valets du président d'université, se précipitent pour ranger les objets personnels du recteur. Ils oublient un stylo et une poubelle qui vont être utilisé par les étudiants comme objets de raillerie en références aux 3 poubelles de R$ 900 et aux neufs stylos de R$1000 achetés avec l'argent dela recherche et de la santé indigène.
On s'amuse mais on répète à haute voix "Ne cassez rien". Mot d'ordre entendu et respecté.
Les fonctionnaires ont été évacué à l'exception de trois individus qui souhaient garder un oeil sur les bureau "par amour de l'institution". En réponse à l'occupation, l'administration a coupé l'eau et l'electricité. Les étudiants n'ont pasl'intention de quitter les lieux pour autant.


crédit photo:perso, les étudiants forçant la porte du rectorat avec le cercueil.

lundi 14 avril 2008

12 jours d'occupation à l'UnB




Depuis une semaine je ne suis pas en mesure d'alimenter le blog. Cela devrait être rétablit très prochainement avec une grande galerie photo sur flickr et plusieurs textes sur le mouvement étudiant de l'université de Brasilia. D'ici, je vous invite à visiter le site des étudiants qui occupent depuis 12 jours le rectorat de l'UnB.
http://ocupacaounb.blogspot.com/
Le blog est en portugais mais vous trouverez des vidéos sur plusieurs moments clefs du mouvement. Ces vidéos seront reprises en partie par Réaction à Show.


Modification 26/04: Autre blog traitant de la crise à l'UnB ainsi que de l'occupation

On y trouvera une dédicasse toute spéciale du chef de la sécurité de l'université. Monsieur Medeiros ainsi que son compagnon Obispo (chante pas mais est tout aussi con) sont les maîtres de la bavure et de la menace. Votre voisin vous pose des problème? Contactez les d'ici un mois ces deux messieurs vont se retrouver sur la paille.

crédit photo: Indymédia et UnB livre

samedi 5 avril 2008

Occupation pour la démocratie à l'UnB

Le mouvement étudiant de l'UnB qui jusque là se limitait à des assemblées générales et quelques manifestations plus ou moins peuplées, a franchi un pas dans la lutte contre le recteur d'université Timithy Molholand (accusé d'avoir utiliser l'argent de la recherche universitaire pour la décoration de son immeuble et celle de d'un fond de santé póur les indiens pour se payer des stylos à plus de 1000 reais).
Depuis jeudi 14h30, 150 étudiants occupent le rectorat. Ils y sont entré alors qu'ils procédaient À l'enterrement symbolique du recteur. Pendant plus de 24h, la direction a coupé eau et électricité. Les premières négociations ont rétablit une situation digne. Les politiques se succèdent à la porte de la présidence de l'université pour comprendre la situation et "essayer" de la solucioner.
A l'heure actuelle, ils sont encore 90 à vivre au troisième étage de l'immeuble, dans le bureau du recteur. Ils réclament la démission de Timothy Mulholand ainsi que le rétablissement de la démocratie dans les conseils universitaires via un système de parité.
Une centaine d'étudiants aident le groupe d'occupants depuis le rez de chaussée en s'occupant du ravitaillement et des encouragements.
Lers étudiants bénéficie du soutien des professeurs ainsi que d'une partie des fonctionnaires. Jusqu'á présent, le rectorat se refuse à toute négociation et le recteur reste introuvable.

Plus d'informations et de photos dans les jours qui viennent.

mercredi 2 avril 2008

Vive le web collaboratif et participatif

Réaction à show avait déjà étrainé une alliance internationale avec Jéro. Le réchauffement des relations franco brésiliennes passent aussi par le web.

L'heure est aujourd'hui à une nouvelle collaboration franco-française. Philippe Raviart (candidat MoDem aux legislatives de 2007), m'a proposé de collaborer à son nouveau blog Bernay Info (rien à voir avec le papier hygienique municipal du même nom). Un blog d'information citoyen et participatif. Son créateur le définit comme un "Eveil citoyen", j'ajouterai "la qualité en plus, et les galettes des rois en moins". La plate forme de la candidature avortée du MoDem à Bernay a été reconvertie et vidée de sa substance militante. Chacun garde cependant ses idées, les miennes n'ayant rien à voir avec celles de Philippe Raviart. La mise en commun des idées différentes aident le débat public et, en cette période, d'atonie post électorale et néo libéral toutes les idées sont bonnes pour animer le peuple de France.

A très vite sur Bernay Info ou bien sur ce même blog.