Le lundi sept mars, les étudiants de l’UnB prenait le contrôle total du rectorat en forçant le cordon de la sécurité. Une nouvelle occupation commençait.
Le rectorat libre de tout vigile, les étudiants occupent désormais le bâtiment dans sa totalité. La sécurité est assurée par les occupants, d’amples rondes sont organisées pour prévenir la possible arrivée de policiers et la commission culturelle essaye de dynamiser toutes les salles à disposition. Certains cours de l’UnB ont lieu dans l’enceinte même du rectorat.
Depuis le début du semestre, professeurs et étudiants se plaignent du manque d’espace dans le campus. A Planaltina, ville satelitte qui accueille un pôle universitaire décentralisé, certains cours sont transféré dans les écoles publiques faute de place dans l’enceinte même du campus.
Mario Angelo Silva, professeur de Service Social est l’un des enseignants qui n’a pas de salle pour donner cours. « Je propose un cours de sécurité sociale et santé, et depuis le début du semestre, je suis sans salle. J’ai fais appelle à mon département qui est entré en contact avec l’administration de l’UnB mais personne n’a trouvé de solution jusqu'à aujourd’hui. » Pendant un mois, le professeur et ses 30 élèves avaient classe dans une salle du Centre de Cohabitation Noire. « Le lieu n’était pas adapté. Il n’y avait pas de ventilation et c’était exigu. J’ai l’habitude de travailler avec une dynamique de groupe et cela s’avérait impossible dans ces conditions. » Mario Angelo Silva s’élève contre cette situation qui est partagé par de nombreux collègues.
« Ce sont mes élèves qui m’ont proposé de venir faire cours au rectorat. L’initiative n’est pas mienne » Le professeur affirme que c’est le manque d’espace physique qui l’a poussé à venir jusqu’à l’occupation étudiante. Il confesse aussi que c’est aussi un moyen de soutenir le mouvement étudiant qui a souffert la veille d’une nouvelle coupure d’électricité et d’eau. « C’est un attentat à la santé publique. »
Mario Angelo Silva est conscient des possibles sanctions futures qu’un tel acte peut entraîner. « Je crains pour les projets que je dirige » mais cela ne l’intimide pas plus que ça puisqu’il a prévu redonner cours au rectorat deux jours plus tard. Il en profitera pour ouvrir son cours aux occupants et aux autres étudiants car « l’université est un lieu de démocratisation des connaissances de l’humanité, ce n’est pas l’endroit pour menacer les personnes."
Crédit photo: Fernanda Vieira