Amis de la tête de veau, c'est votre jour. Aujourd'hui 21 janvier de l'an 2010, nous nous souvenons avec recueillement du raccourcissement de notre bon roi Louis XVI, décapité par de vilains républicains. Mais nous français de souche, sommes toujours en vie et avons foi dans le retour du dauphin.
Cette introduction flamboyante n'est pas un délire solitaire. Mon logement se trouve dans la zone d'influence du curé de Thiberville qui depuis des semaines défraye la chronique à l'échelle locale, régionale et nationale. Cet homme, royaliste convaincu, célèbre chaque année le péché du peuple révolutionnaire cripto bourgeois qui décidèrent de prendre le pouvoir contre la loi de droit divin qui régissait jusque là notre beau pays.
L'abbé Michel se révolte contre son autorité diocésaine. Il refuse l'ordre de déménagement indiqué par l'évèque et souhaite rester entre ses paroissien(ne)s pour rendre grâce au seigneur tous les bons jours que dieu fait cette terre. Ca gronde de la nef à la sacristie et les batraciens de bénitiens éructent et préparent un plan d'action diabolique. Lors de la (non)passation de pouvoir le défouloir se met en route et les voila qu'ils huent et insultent l'évèque. Partisan et opposants se délectent de la scène. Elle démontre l'amour des paroissiens pour leur curé mais aussi la violence de ces derniers et leurs idées pas forcément recommandables. Les médias sont là pour immortaliser la scène.
Je connais l'église de Thiberville, j'y ai abimé mes genoux découverts par mes culottes courtes puis je l'ai fuit pour me défaire de toute croyance biblique. Quatre ans de catéchisme et deux de confirmation, je me considère comme témoin légitime dans cette histoire.
Oui l'abbé Francis Michel est royaliste. Il se complait dans le retour hypothétique du roi et marche dans Paris avec le drapeau français orné du sacré coeur. Il organise une messe hebdomadaire obscure (le dimanche à 17h) pour des acharnés de sa race reprenant les rites de saint Pie X. Pas raciste en fonction de la couleur de peau, il n'est pas tolérant par rapport aux autres religions et imagine le catholicisme comme l'unique voie vers le paradis. Ses foudres s'en prennent régulièrement aux impies. Ses prêches ne furent jamais aussi violents qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Aujourd'hui encore, quand une mouche le pique, il remet le couvert en diversifiant sa victime.
Oui mais l'abbé Michel est aussi un prêtre qui sur un territoire qui se vide, réussit à remplir les églises de tout le canton; et non pas, comme on entend dire, de parisiens et de malades de la couronne mais bien d'habitants des environs qui souhaitent vivre leur foi. Un phénomène à noter face à la désaffection des lieux de culte. A ce titre, il reçoit le soutien des élus locaux. Certains font partis de ces proches (Guy Paris) mais les autres constatent que les églises, dont ils sont responsables, ne sont pas laissées à l'abandon. Son énergie, il la transmet à son public qui chantent avec ferveur quand dans les autres églises on murmure entre les dents. Le curé s'efforce aussi d'avoir de belles cérémonies. La messe de noël est une référence régionale. Les communions sont toujours de grands moments colorés et fleuris.
Je ne voue pas mon amitié à Francis Michel mais je lui suis reconnaissant des efforts pour un catéchisme qui prend du sens.
Le battage médiatique fut une aubaine pour tout le monde qui souhaitaient donner un aspect belliqueux à l'affaire. Je considère que tout ceci n'aurai jamais dû avoir lieu et qu'on devrait laisser la religion où elle doit se trouver, c'est à dire dans l'église. Laissons donc Francis Michel officié où il le souhaite en tant qu'acteur du catholicisme et n'éventons pas les rumeurs de psaumes au delà des vitraux.
Cette introduction flamboyante n'est pas un délire solitaire. Mon logement se trouve dans la zone d'influence du curé de Thiberville qui depuis des semaines défraye la chronique à l'échelle locale, régionale et nationale. Cet homme, royaliste convaincu, célèbre chaque année le péché du peuple révolutionnaire cripto bourgeois qui décidèrent de prendre le pouvoir contre la loi de droit divin qui régissait jusque là notre beau pays.
L'abbé Michel se révolte contre son autorité diocésaine. Il refuse l'ordre de déménagement indiqué par l'évèque et souhaite rester entre ses paroissien(ne)s pour rendre grâce au seigneur tous les bons jours que dieu fait cette terre. Ca gronde de la nef à la sacristie et les batraciens de bénitiens éructent et préparent un plan d'action diabolique. Lors de la (non)passation de pouvoir le défouloir se met en route et les voila qu'ils huent et insultent l'évèque. Partisan et opposants se délectent de la scène. Elle démontre l'amour des paroissiens pour leur curé mais aussi la violence de ces derniers et leurs idées pas forcément recommandables. Les médias sont là pour immortaliser la scène.
Je connais l'église de Thiberville, j'y ai abimé mes genoux découverts par mes culottes courtes puis je l'ai fuit pour me défaire de toute croyance biblique. Quatre ans de catéchisme et deux de confirmation, je me considère comme témoin légitime dans cette histoire.
Oui l'abbé Francis Michel est royaliste. Il se complait dans le retour hypothétique du roi et marche dans Paris avec le drapeau français orné du sacré coeur. Il organise une messe hebdomadaire obscure (le dimanche à 17h) pour des acharnés de sa race reprenant les rites de saint Pie X. Pas raciste en fonction de la couleur de peau, il n'est pas tolérant par rapport aux autres religions et imagine le catholicisme comme l'unique voie vers le paradis. Ses foudres s'en prennent régulièrement aux impies. Ses prêches ne furent jamais aussi violents qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Aujourd'hui encore, quand une mouche le pique, il remet le couvert en diversifiant sa victime.
Oui mais l'abbé Michel est aussi un prêtre qui sur un territoire qui se vide, réussit à remplir les églises de tout le canton; et non pas, comme on entend dire, de parisiens et de malades de la couronne mais bien d'habitants des environs qui souhaitent vivre leur foi. Un phénomène à noter face à la désaffection des lieux de culte. A ce titre, il reçoit le soutien des élus locaux. Certains font partis de ces proches (Guy Paris) mais les autres constatent que les églises, dont ils sont responsables, ne sont pas laissées à l'abandon. Son énergie, il la transmet à son public qui chantent avec ferveur quand dans les autres églises on murmure entre les dents. Le curé s'efforce aussi d'avoir de belles cérémonies. La messe de noël est une référence régionale. Les communions sont toujours de grands moments colorés et fleuris.
Je ne voue pas mon amitié à Francis Michel mais je lui suis reconnaissant des efforts pour un catéchisme qui prend du sens.
Le battage médiatique fut une aubaine pour tout le monde qui souhaitaient donner un aspect belliqueux à l'affaire. Je considère que tout ceci n'aurai jamais dû avoir lieu et qu'on devrait laisser la religion où elle doit se trouver, c'est à dire dans l'église. Laissons donc Francis Michel officié où il le souhaite en tant qu'acteur du catholicisme et n'éventons pas les rumeurs de psaumes au delà des vitraux.
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