Un clin d'oeil sur le thème du SIDA avec la dernière campagne de Aides. Tous les moyens sont bons pour répéter encore une fois: PROTEGEZ VOUS!!!
vendredi 22 janvier 2010
jeudi 21 janvier 2010
Disputes de clocher
Amis de la tête de veau, c'est votre jour. Aujourd'hui 21 janvier de l'an 2010, nous nous souvenons avec recueillement du raccourcissement de notre bon roi Louis XVI, décapité par de vilains républicains. Mais nous français de souche, sommes toujours en vie et avons foi dans le retour du dauphin.
Cette introduction flamboyante n'est pas un délire solitaire. Mon logement se trouve dans la zone d'influence du curé de Thiberville qui depuis des semaines défraye la chronique à l'échelle locale, régionale et nationale. Cet homme, royaliste convaincu, célèbre chaque année le péché du peuple révolutionnaire cripto bourgeois qui décidèrent de prendre le pouvoir contre la loi de droit divin qui régissait jusque là notre beau pays.
L'abbé Michel se révolte contre son autorité diocésaine. Il refuse l'ordre de déménagement indiqué par l'évèque et souhaite rester entre ses paroissien(ne)s pour rendre grâce au seigneur tous les bons jours que dieu fait cette terre. Ca gronde de la nef à la sacristie et les batraciens de bénitiens éructent et préparent un plan d'action diabolique. Lors de la (non)passation de pouvoir le défouloir se met en route et les voila qu'ils huent et insultent l'évèque. Partisan et opposants se délectent de la scène. Elle démontre l'amour des paroissiens pour leur curé mais aussi la violence de ces derniers et leurs idées pas forcément recommandables. Les médias sont là pour immortaliser la scène.
Je connais l'église de Thiberville, j'y ai abimé mes genoux découverts par mes culottes courtes puis je l'ai fuit pour me défaire de toute croyance biblique. Quatre ans de catéchisme et deux de confirmation, je me considère comme témoin légitime dans cette histoire.
Oui l'abbé Francis Michel est royaliste. Il se complait dans le retour hypothétique du roi et marche dans Paris avec le drapeau français orné du sacré coeur. Il organise une messe hebdomadaire obscure (le dimanche à 17h) pour des acharnés de sa race reprenant les rites de saint Pie X. Pas raciste en fonction de la couleur de peau, il n'est pas tolérant par rapport aux autres religions et imagine le catholicisme comme l'unique voie vers le paradis. Ses foudres s'en prennent régulièrement aux impies. Ses prêches ne furent jamais aussi violents qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Aujourd'hui encore, quand une mouche le pique, il remet le couvert en diversifiant sa victime.
Oui mais l'abbé Michel est aussi un prêtre qui sur un territoire qui se vide, réussit à remplir les églises de tout le canton; et non pas, comme on entend dire, de parisiens et de malades de la couronne mais bien d'habitants des environs qui souhaitent vivre leur foi. Un phénomène à noter face à la désaffection des lieux de culte. A ce titre, il reçoit le soutien des élus locaux. Certains font partis de ces proches (Guy Paris) mais les autres constatent que les églises, dont ils sont responsables, ne sont pas laissées à l'abandon. Son énergie, il la transmet à son public qui chantent avec ferveur quand dans les autres églises on murmure entre les dents. Le curé s'efforce aussi d'avoir de belles cérémonies. La messe de noël est une référence régionale. Les communions sont toujours de grands moments colorés et fleuris.
Je ne voue pas mon amitié à Francis Michel mais je lui suis reconnaissant des efforts pour un catéchisme qui prend du sens.
Le battage médiatique fut une aubaine pour tout le monde qui souhaitaient donner un aspect belliqueux à l'affaire. Je considère que tout ceci n'aurai jamais dû avoir lieu et qu'on devrait laisser la religion où elle doit se trouver, c'est à dire dans l'église. Laissons donc Francis Michel officié où il le souhaite en tant qu'acteur du catholicisme et n'éventons pas les rumeurs de psaumes au delà des vitraux.
Cette introduction flamboyante n'est pas un délire solitaire. Mon logement se trouve dans la zone d'influence du curé de Thiberville qui depuis des semaines défraye la chronique à l'échelle locale, régionale et nationale. Cet homme, royaliste convaincu, célèbre chaque année le péché du peuple révolutionnaire cripto bourgeois qui décidèrent de prendre le pouvoir contre la loi de droit divin qui régissait jusque là notre beau pays.
L'abbé Michel se révolte contre son autorité diocésaine. Il refuse l'ordre de déménagement indiqué par l'évèque et souhaite rester entre ses paroissien(ne)s pour rendre grâce au seigneur tous les bons jours que dieu fait cette terre. Ca gronde de la nef à la sacristie et les batraciens de bénitiens éructent et préparent un plan d'action diabolique. Lors de la (non)passation de pouvoir le défouloir se met en route et les voila qu'ils huent et insultent l'évèque. Partisan et opposants se délectent de la scène. Elle démontre l'amour des paroissiens pour leur curé mais aussi la violence de ces derniers et leurs idées pas forcément recommandables. Les médias sont là pour immortaliser la scène.
Je connais l'église de Thiberville, j'y ai abimé mes genoux découverts par mes culottes courtes puis je l'ai fuit pour me défaire de toute croyance biblique. Quatre ans de catéchisme et deux de confirmation, je me considère comme témoin légitime dans cette histoire.
Oui l'abbé Francis Michel est royaliste. Il se complait dans le retour hypothétique du roi et marche dans Paris avec le drapeau français orné du sacré coeur. Il organise une messe hebdomadaire obscure (le dimanche à 17h) pour des acharnés de sa race reprenant les rites de saint Pie X. Pas raciste en fonction de la couleur de peau, il n'est pas tolérant par rapport aux autres religions et imagine le catholicisme comme l'unique voie vers le paradis. Ses foudres s'en prennent régulièrement aux impies. Ses prêches ne furent jamais aussi violents qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Aujourd'hui encore, quand une mouche le pique, il remet le couvert en diversifiant sa victime.
Oui mais l'abbé Michel est aussi un prêtre qui sur un territoire qui se vide, réussit à remplir les églises de tout le canton; et non pas, comme on entend dire, de parisiens et de malades de la couronne mais bien d'habitants des environs qui souhaitent vivre leur foi. Un phénomène à noter face à la désaffection des lieux de culte. A ce titre, il reçoit le soutien des élus locaux. Certains font partis de ces proches (Guy Paris) mais les autres constatent que les églises, dont ils sont responsables, ne sont pas laissées à l'abandon. Son énergie, il la transmet à son public qui chantent avec ferveur quand dans les autres églises on murmure entre les dents. Le curé s'efforce aussi d'avoir de belles cérémonies. La messe de noël est une référence régionale. Les communions sont toujours de grands moments colorés et fleuris.
Je ne voue pas mon amitié à Francis Michel mais je lui suis reconnaissant des efforts pour un catéchisme qui prend du sens.
Le battage médiatique fut une aubaine pour tout le monde qui souhaitaient donner un aspect belliqueux à l'affaire. Je considère que tout ceci n'aurai jamais dû avoir lieu et qu'on devrait laisser la religion où elle doit se trouver, c'est à dire dans l'église. Laissons donc Francis Michel officié où il le souhaite en tant qu'acteur du catholicisme et n'éventons pas les rumeurs de psaumes au delà des vitraux.
vendredi 15 janvier 2010
Le retour du placard et des abérrations
Mano Solo puis Daniel Bensaïd, deux morts la même semaine, et pas un journaliste, ni ami (la mère de Mano Solo ou Daniel Mermet n'ont pas prononcé le mot) n'osent dire la vérité, ils sont décédé du SIDA.
A Act Up, on s'alarme de la réouverture du placard où l'on enfermerait toutes ces personnes indésirables pour leur maladie. On ne veut plus voir la vérité, par peur? par banalisation? par obscurantisme?
Ces interrogations ne trouvent pas de réponses évidentes. Après un an en Equateur, je considérais la société française comme libérale à ce sujet: on pouvait en parler, en débattre se confier, informer et d'informer.
Pour rappel, parmi les personnes découvrant leur séropositivité en 2008 en France, 60% ont été contaminées par rapports hétérosexuels, 37% par rapports homosexuels et 2% par usage de drogues injectables. Dans le monde en 2007, on recensait 2,7 millions de nouvelles contaminations, 33 millions de séropositifs, 2 millions de morts du sida. Le combat ne peut s'arreter.
L'anecdote qui suit a pu se passer en France il y a 20 ans. Elle s'est déroulé il y a un mois en Equateur. Lors d'une conférence au collège de Santa Fé de Galan, La Otra Esquina présentait son film de prévention "Protegete" à une vingtaine d'étudiants âgés de 12 à 14 ans en compagnie d'une infirmière du centre de Santé de Guano.
Dans sa présentation de la maladie, l'infirmière explique: "L'Afrique est un pays beaucoup plus pauvre que nous et là bas tout le monde est contaminé. On a même du enterré vivante certaines personnes pour circonscrire l'épidémie."
Elle indique aussi que le préservatif est sûr à 80%... Elle ne fait que répéter ce que tous les médecins affirment avec aplomb et bétise face à la population. De la sorte, ce sont des criminels en puissance aveuglés par la connerie religieuse qui ne se rendent pas compte que 90% des personnes infectées par le SIDA ne le savent pas car elles n'ont pas réalisé de test et sur les 10% connus des services de santé, tous ne suivent pas de traitement car l'opprobre populaire est tellement forte que personne ne souhaite se confronter à la réalité. Pourtant en Equateur comme en France, le traitement est gratuit et l'attention médiacle est individiualisée et discrète.
Le retour aux sombres année 80 pleines de mensonges et de préjugés nous guète et personne ne s'en rend compte. La B.A de la semaine, voir et revoir Philadelphia de Johnatan Demme avec Tom Hanks.
A Act Up, on s'alarme de la réouverture du placard où l'on enfermerait toutes ces personnes indésirables pour leur maladie. On ne veut plus voir la vérité, par peur? par banalisation? par obscurantisme?
Ces interrogations ne trouvent pas de réponses évidentes. Après un an en Equateur, je considérais la société française comme libérale à ce sujet: on pouvait en parler, en débattre se confier, informer et d'informer.
Pour rappel, parmi les personnes découvrant leur séropositivité en 2008 en France, 60% ont été contaminées par rapports hétérosexuels, 37% par rapports homosexuels et 2% par usage de drogues injectables. Dans le monde en 2007, on recensait 2,7 millions de nouvelles contaminations, 33 millions de séropositifs, 2 millions de morts du sida. Le combat ne peut s'arreter.
L'anecdote qui suit a pu se passer en France il y a 20 ans. Elle s'est déroulé il y a un mois en Equateur. Lors d'une conférence au collège de Santa Fé de Galan, La Otra Esquina présentait son film de prévention "Protegete" à une vingtaine d'étudiants âgés de 12 à 14 ans en compagnie d'une infirmière du centre de Santé de Guano.
Dans sa présentation de la maladie, l'infirmière explique: "L'Afrique est un pays beaucoup plus pauvre que nous et là bas tout le monde est contaminé. On a même du enterré vivante certaines personnes pour circonscrire l'épidémie."
Elle indique aussi que le préservatif est sûr à 80%... Elle ne fait que répéter ce que tous les médecins affirment avec aplomb et bétise face à la population. De la sorte, ce sont des criminels en puissance aveuglés par la connerie religieuse qui ne se rendent pas compte que 90% des personnes infectées par le SIDA ne le savent pas car elles n'ont pas réalisé de test et sur les 10% connus des services de santé, tous ne suivent pas de traitement car l'opprobre populaire est tellement forte que personne ne souhaite se confronter à la réalité. Pourtant en Equateur comme en France, le traitement est gratuit et l'attention médiacle est individiualisée et discrète.
Le retour aux sombres année 80 pleines de mensonges et de préjugés nous guète et personne ne s'en rend compte. La B.A de la semaine, voir et revoir Philadelphia de Johnatan Demme avec Tom Hanks.
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lundi 11 janvier 2010
Il est mort le poète
Hier, Mano Solo est mort du SIDA. Peu de journalistes osent prononcer ce mot mais oui, il ne s'agit pas d'une "longue maladie", ou "des suites de son hospitalisation commencée au mois de novembre", ou encore "de plusieurs anévrismes".
Mano Solo est mort du SIDA. N'oublions pas que cette pieuvre est toujours là et n'a pas tirer sa révérence. Elle a préféré enlever son chapeau à Mano qui s'est cassé de la planète terre avec un magnifique doigt d'honneur.
"En une seconde, j'ai basculé dans un autre monde, je n'étais plus le même homme. Et puis, surtout, une oppression : je crois que j'ai perdu ma liberté, ce jour-là. L'insouciance, la liberté de se tromper, de perdre du temps." C'est avec ces mots qu'il expliquait son état d'esprit le jour où il a appris sa séropositivité, malgré tout il faisait passer un sacré message d'espoir et de rébellion dans ces chansons.
En 2009, Act Up, association de lutte contre le VIH - SIDA et de soutien aux malades, a fêté son 20ème anniversaire. A cette occasion, elle s'associait avec Arte pour une soirée de courts métrage. 10 films de 3 minutes à voir absolument qui raconte le vécu de femmes avec la maladie sous le titre "Silence = Mortes" pour ne pas oublier que la discrimination et les préjugés existent toujours. Discrimination définit par la cour suprème américaine comme "un décès social qui précède le réel décès physique."
Mano Solo est mort du SIDA. N'oublions pas que cette pieuvre est toujours là et n'a pas tirer sa révérence. Elle a préféré enlever son chapeau à Mano qui s'est cassé de la planète terre avec un magnifique doigt d'honneur.
"En une seconde, j'ai basculé dans un autre monde, je n'étais plus le même homme. Et puis, surtout, une oppression : je crois que j'ai perdu ma liberté, ce jour-là. L'insouciance, la liberté de se tromper, de perdre du temps." C'est avec ces mots qu'il expliquait son état d'esprit le jour où il a appris sa séropositivité, malgré tout il faisait passer un sacré message d'espoir et de rébellion dans ces chansons.
En 2009, Act Up, association de lutte contre le VIH - SIDA et de soutien aux malades, a fêté son 20ème anniversaire. A cette occasion, elle s'associait avec Arte pour une soirée de courts métrage. 10 films de 3 minutes à voir absolument qui raconte le vécu de femmes avec la maladie sous le titre "Silence = Mortes" pour ne pas oublier que la discrimination et les préjugés existent toujours. Discrimination définit par la cour suprème américaine comme "un décès social qui précède le réel décès physique."
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