Sous des excuses de patriotisme et avec un soupson d'idolatrie bolivarienne l'Ecole équatorienne est prise d'assault régulièrement par l'armée de son pays. Elle vient y faire régner l'ordre et inculquer l'amour du drapeau.
Pour bien comprendre ce qui va suivre, il faut se souvenir que l'Equateur fut en guerre jusqu'en 1995 contre le Pérou. Des véléhités territoriales avec pour décor de supposées nappes de pétroles ont mis en rut des esprits belliqueux en habit militaire et ont encouragé au patriotisme sur tout le territoire. L'épisode anti Farc de l'armée colombienne et l'invasion du territoire équatorien par les petits soldats d'Uribe a remis de l'huile sur le feu. La souveraineté de l'Equateur doit être défendu au prix du sang du peuple et le message doit être inculqué dès la maternelle.
Le 27 février, c'est le jour du civisme et de l'unité nationale. A cette occasion les étudiants de dernière année de primaire et du collège doivent se conformé au jurement au drapeau. Ils clament haut et fort leur amour et leur fidélité à la patrie et au drapeau, puis ils embrassent l'étendart un genou à terre. Les enfants ont 12 et 18 ans. Au garde à vous, ils beuglent tous les hymnes patriotiques qu'on leur a inculqué depuis qu'ils ont 6 ans. Des militaires passent dans les rangs pour vérifier l'ajustement du col des garçons et se frotter aux postérieurs des filles. Au micro, un proviseur aux lunettes de soleil de Pinochet insulte les élèves incapables de se soumettre à la mascarade.
Le patriotisme est une pandémie nationale à l'Equateur qu'aucun médicament ne soigne pour l'heure actuelle. Chaque lundi matin, les élèves se mettent au garde à vous pour chanter l'hymne nationale. Dès l'entrée dans l'Education Nationale à 6 ans, les enfants se soumettent à cette cacophonie. On célèbre Bolivar, Sucre d'autres héros de l'indépendance. On se prétend béni de dieu et la prochaine on la gagnera...
L'école c'est l'armée, tout du moins on s'y approche quand tous les collèges du pays se livrent une compétition à travers des groupes de défilés. Il s'agit d'élèves qui s'entrainent toute l'année pour défiler lorsque l'occasion se présente. Orchestre, majorettes et zouave défilent au pas dans des uniformes étrangement similaires en coupes et en couleurs à ceux de l'armée. Les visages sont fermés, les sourcils froncés et le regard perce l'horizon. De la rigueur et de la discipline, le tout sous l'oeil ambulant d'un administrateur transpirant qui surveille si aucun faux pli n'est apparant. Le public applaudit ravi.
De fil en aiguille, le patriotisme se déplace légèrement vers le nationalisme et un beau jour lors d'une porte ouverte d'un collège évangélique on entend un enfant vous expliquer le rôle de la police. Le gamin sait son texte par coeur: " le groupe d'élite de la police protège notre pays des terroristes, des gens mauvais, des colombiens et des gens de l'étranger".
CQFD
cxrédit photo: nottsantimilitarism. wordpress.com
Pour bien comprendre ce qui va suivre, il faut se souvenir que l'Equateur fut en guerre jusqu'en 1995 contre le Pérou. Des véléhités territoriales avec pour décor de supposées nappes de pétroles ont mis en rut des esprits belliqueux en habit militaire et ont encouragé au patriotisme sur tout le territoire. L'épisode anti Farc de l'armée colombienne et l'invasion du territoire équatorien par les petits soldats d'Uribe a remis de l'huile sur le feu. La souveraineté de l'Equateur doit être défendu au prix du sang du peuple et le message doit être inculqué dès la maternelle.
Le 27 février, c'est le jour du civisme et de l'unité nationale. A cette occasion les étudiants de dernière année de primaire et du collège doivent se conformé au jurement au drapeau. Ils clament haut et fort leur amour et leur fidélité à la patrie et au drapeau, puis ils embrassent l'étendart un genou à terre. Les enfants ont 12 et 18 ans. Au garde à vous, ils beuglent tous les hymnes patriotiques qu'on leur a inculqué depuis qu'ils ont 6 ans. Des militaires passent dans les rangs pour vérifier l'ajustement du col des garçons et se frotter aux postérieurs des filles. Au micro, un proviseur aux lunettes de soleil de Pinochet insulte les élèves incapables de se soumettre à la mascarade.
Le patriotisme est une pandémie nationale à l'Equateur qu'aucun médicament ne soigne pour l'heure actuelle. Chaque lundi matin, les élèves se mettent au garde à vous pour chanter l'hymne nationale. Dès l'entrée dans l'Education Nationale à 6 ans, les enfants se soumettent à cette cacophonie. On célèbre Bolivar, Sucre d'autres héros de l'indépendance. On se prétend béni de dieu et la prochaine on la gagnera...
L'école c'est l'armée, tout du moins on s'y approche quand tous les collèges du pays se livrent une compétition à travers des groupes de défilés. Il s'agit d'élèves qui s'entrainent toute l'année pour défiler lorsque l'occasion se présente. Orchestre, majorettes et zouave défilent au pas dans des uniformes étrangement similaires en coupes et en couleurs à ceux de l'armée. Les visages sont fermés, les sourcils froncés et le regard perce l'horizon. De la rigueur et de la discipline, le tout sous l'oeil ambulant d'un administrateur transpirant qui surveille si aucun faux pli n'est apparant. Le public applaudit ravi.
De fil en aiguille, le patriotisme se déplace légèrement vers le nationalisme et un beau jour lors d'une porte ouverte d'un collège évangélique on entend un enfant vous expliquer le rôle de la police. Le gamin sait son texte par coeur: " le groupe d'élite de la police protège notre pays des terroristes, des gens mauvais, des colombiens et des gens de l'étranger".
CQFD
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