Si lors de cette journée Internet a été montré comme un nouvel outil avec des capacités très importantes, il n'a pas été oublié que le web compte un certain nombre de limites. A de nombreuses reprises, les utilisateurs se retrouvent face à des décalages et à des problématiques que les anciens outils n'engendraient pas.
L'alarme est venue de Fatima Hani (ACLEFEU), alors que chacun se gargarisait de l'efficience des flux RSS et des réseaux sociaux, la secrétaire générale de l'association a fait remarqué aux 400 personnes présentes qu'encore aujourd'hui Internet n'était pas installé dans tous les foyers. Cette militante qui vit et travaille dans les quartiers défavorisés indique le décalage social qui existe par rapport aux nouvelles technologies. Tout le monde n'a pas les moyens de financer un ordinateur ainsi qu'un abonnement internet. On s'apercevra aussi, au fil de la journée, qu'il existe un décalage générationnel: seul les plus jeunes sont naits avec une souris dans la main. Pour la plupart des militants associatifs d'aujourd'hui, l'informatique a été précédé d'une formation. Certains n'ont pas eu cette opportunité, d'autres ont été un peu plus imperméables aux nouvelles technologies.
A ces constats, j'en rajouterai un troisième qui n'a pas été évoqué. il existe un décalage géographique. On ne profite pas du même débit Internet dans le VIIIème arrondissement de Paris que dans la campagne Normande. La capacité d'action s'en trouve restreinte.
Marc Fromentin (GISTI) reprenait, en quelque sorte, ce constat lorsqu'il évoquait le lectorat de son site. S'adressant à des populations étrangères et principalement africaine, il ne pouvait se permettre de réaliser des pages stylisées élaborées sous Flash ou intégrant des vidéos. Il s'efforce de conserver un site simple et léger accessible à tous.
Brigitte Wiseur du Réseau Education sans frontières reconnait les limites du web. Le collectif fonctionne en très grande partie sur la toile (listes de diffusion, information, mobilisation) et elle admet que ce mécanisme peut exclure des personnes qui souhaiteraient s'impliquer sans pour autant avoir internet. Le talon d'Achille du réseau se situe au niveau des listes de diffusion: outil très utile pour la propagation des informations (avec des listes spécifiques pour chaque échelle géographique), il n'en reste pas moins un outil public ouvert à tous cela comprend aussi bien les militants, les sympathisants mais aussi les forces de police et les renseignements généraux.
Internet n'est donc pas la panacée, l'essentiel est d'en être conscient. Il revient à chacun de trouver des alternatives lorsque la toile ne s'avère pas payante.
photo: crédit perso, un cyber café sur la plage de Armação - Florianopolis, Brésil
L'alarme est venue de Fatima Hani (ACLEFEU), alors que chacun se gargarisait de l'efficience des flux RSS et des réseaux sociaux, la secrétaire générale de l'association a fait remarqué aux 400 personnes présentes qu'encore aujourd'hui Internet n'était pas installé dans tous les foyers. Cette militante qui vit et travaille dans les quartiers défavorisés indique le décalage social qui existe par rapport aux nouvelles technologies. Tout le monde n'a pas les moyens de financer un ordinateur ainsi qu'un abonnement internet. On s'apercevra aussi, au fil de la journée, qu'il existe un décalage générationnel: seul les plus jeunes sont naits avec une souris dans la main. Pour la plupart des militants associatifs d'aujourd'hui, l'informatique a été précédé d'une formation. Certains n'ont pas eu cette opportunité, d'autres ont été un peu plus imperméables aux nouvelles technologies.
A ces constats, j'en rajouterai un troisième qui n'a pas été évoqué. il existe un décalage géographique. On ne profite pas du même débit Internet dans le VIIIème arrondissement de Paris que dans la campagne Normande. La capacité d'action s'en trouve restreinte.
Marc Fromentin (GISTI) reprenait, en quelque sorte, ce constat lorsqu'il évoquait le lectorat de son site. S'adressant à des populations étrangères et principalement africaine, il ne pouvait se permettre de réaliser des pages stylisées élaborées sous Flash ou intégrant des vidéos. Il s'efforce de conserver un site simple et léger accessible à tous.
Brigitte Wiseur du Réseau Education sans frontières reconnait les limites du web. Le collectif fonctionne en très grande partie sur la toile (listes de diffusion, information, mobilisation) et elle admet que ce mécanisme peut exclure des personnes qui souhaiteraient s'impliquer sans pour autant avoir internet. Le talon d'Achille du réseau se situe au niveau des listes de diffusion: outil très utile pour la propagation des informations (avec des listes spécifiques pour chaque échelle géographique), il n'en reste pas moins un outil public ouvert à tous cela comprend aussi bien les militants, les sympathisants mais aussi les forces de police et les renseignements généraux.
Internet n'est donc pas la panacée, l'essentiel est d'en être conscient. Il revient à chacun de trouver des alternatives lorsque la toile ne s'avère pas payante.
photo: crédit perso, un cyber café sur la plage de Armação - Florianopolis, Brésil