jeudi 25 septembre 2008

Maurey invalidé et innéligible


L'information est tombé aux alentours de 10 heures ce matin. Elle s'est répandue dans la ville comme une trainée de poudre.
Le tribunal administratif de Rouen a suivi les réquisitions du commissaire au gouvernement. L'élection de municipale de Bernay a été annulé et Hervé Maurey est condamné à un an de d'inéligibilité. Le juge sanctionne l'utilisation de ressources municipales au service d'un candidat.
Le principal intéressé a tout de suite fait appel de cette décision, la jugeant "incroyable" et "excessive".


Photo: crédit perso. Les conseillères municipales doivent faire une mine bien plus grise ce soir. (ici Mmes Delanys et Baret, M. Bénéa est aussi présent)

mercredi 24 septembre 2008

Petit adage pour grandes oreilles


Sans liberté de blâmer, il n'est d'éloges flatteuses
Beaumarchais

A tous les valets sans royaumes et à tous les ducs qui se prétendent roi. Un strapontin parisien ne donne pas l'aura ni le charisme d'un grand homme de la république. La liberté de la presse est flexible libre à vous de ne pas passer la ligne blanche intransigeante.
Un donné pour un rendu, les coups portés ne resteront pas impunis.
La vengeance est un plat millésimé qui se corse avec les années.

dimanche 21 septembre 2008

Sénatoriales: la strarégie de liste a payé pour la droite


Il n'aura fallu qu'un tour pour départager les candidats aux élections sénatoriales. Le scrutin a eu lieu ce matin à la préfecture de l'Eure à Evreux. Les résultats sont sans grande surprise.

Il n'y aura pas eu photo, à l'arrivée. Les grands électeurs de l'Eure ont renouvelé leur confiance aux élus de droite. Si Jean Luc Miraux ne se représentait pas, Hervé Maurey a pris sa place sur la liste et en profite du même coup pour s'installer dans son fauteuil de sénateur. Jean Louis Destans, président du Conseil général, subit une très large défaite. L'écart est impressionnant et en a surpris plus d'un, même dans le camps de la majorité présidentielle.

Résultats: Joël Bourdin: 976 voix
Ladislas Poniatowski: 957
Hervé Maurey: 906
Jean Louis Destans: 699
Daniel Leho: 335
Andrée Oger: 320
Franck Martin: 169
Jacqueline Fihey: 46
Guy Pesier: 36
Benoît Fenault: 23
Bernard Touchague: 12

Passons au crible les différentes réactions.
Avant même la déclaration officielle des résultats, Hervé Morin, judas du grand œil gouvernemental, annonçait à la cantonade: "Vous allez pouvoir festoyer jusqu'à ce soir". La réplique s'adresse bien sûr à ses partisans. "C'est une victoire de la majorité départementale (sic) qui récompense l'implantation de nos trois candidats. C'est un échec personnel de Jean Louis Destans et de sa politique à l'échelle de l'Eure avec le conseil général. Il a été battu à plate couture et une fois de plus il a péché par excès d'orgueil en pensant pouvoir partir tout seul, sans créer une liste."
Le principal intéressé ne sera pas là pour lui répondre. Voyant le vent tourné, Jean Louis Destans est parti avant même l'annonce du résultat. Il restera muet aux sollicitations des journalistes. Anne Mansouret, sa suppléante, a la tête des mauvais jours. Elle reste sur le terrain pour assumer le choix des électeurs: "Je suis stupéfaite. J'avais confiance dans notre candidature. Le problème est venu du système de liste. On assiste à un équilibrage des voix à droite tandis que les voix de gauche se sont dispersées."

Il y a différentes manières de gérer une victoire. Ladislas Poniatowski arbore un grand sourire. Il se défend d'ailleurs de l'avoir porté tout au long de la campagne. "Il faut se rappeler que les sénateurs sont les élus des collectivités de toute taille et l'Eure est, en majorité, composé de communes de moins de 500 habitants. Le "ticket" UMP a formidablement fonctionné et Joël et moi avons été de formidables locomotive pour Hervé dont s'était la première élection du genre." En ce qui concerne son rival Destans, Ponia avoue sa "surprise". "Je ne souhaite pas parler de défaite en ce qui le concerne, je reconnais son travail au département." L'élu UMP explique les résultats par la stratégie différente qui a été choisi pour les deux camps.
Hervé Maurey a la victoire mauvaise. S'il retient un peu plus ses gestes que lors des élections municipales, il retient aussi ses mots. Lorsqu'on lui demande quelques mots pour ses (é)lecteurs de Bernay, il répond sèchement "Je n'ai rien à déclarer". La réaction se passe de commentaires tellement elle est limpide. Nous verrons jeudi s'il claironne toujours autant.
Dans les rangs de la majorité, on confesse déjà l'erreur de communication du nouveau sénateur. Trop tard!

photos: crédits perso: les principaux acteurs de cette élection au moments des résultats

samedi 20 septembre 2008

Si le temps le permet


Dans la mesure du possible et en fonction des moyens qui me seront proposés pour travailler, je vous propose demain de suivre les élections sénatoriales dans l'Eure.
Les résultats du premier tour seront dévoilé vers 12h. Le second tour, s'il a lieu,s'ouvrira vers 15h pour une proclamation des résultats définitifs vers 17h30.

Rappel: Les candidats sont Hervé Maurey, Ladislas Poniatowski et Joel Bourdin pour l'UMP-NC, Jean-Louis Destans et Daniel Leho pour le PS, Franck Martin pour le PRG, Andrée Oger pour le PCF, Bernard Touchague pour le FN, Jacqueline Fihey, Guy Pesier et Benoît Fenault pour les Verts.


Au plus tard, les résultats seront proposés dans la soirée.

Caliméro


Il y a des jours où on se sent particulièrement seul.

Le pauvre Hervé, il avait préparé les petits fours et les oeufs de caille à la rouille de Marseille. Il avait mis les petits plats dans les grands. Et tout est tombé à l'eau... snif!
Le programme était alléchant, mais le Nouveau Centre c'est un peu le PSG de la politique: c'est alléchant sur le papier et sur le terrain c'est naze. VGE était retenu à Vulcania, Raffarin avait prévu une escalade du perchoir, Jean Christophe Lagarde devait servir la soupe dans ses cantines, Jean Marie Bockel déposait une gerbe au monument aux mort à Saint Pierre et Micquelon et Eric Besson potassait le who's who politique.
Présence de marque: Marc Vampa, au premier rang bien attentif avant midi, il est vite tombé en léthargie post digestive.

Quand Hervé parle d'union européenne, de fraternité entre les peuples, et d'humanisme, il nous rapelle que la Normandie est la seule armée qui a réussi à envahir la Grande-Bretagne et que Epaigne tient son nom d'un duc qui a écrasé les Maures en Espagne: niveau fraternité on a vu mieux Hervé!!!
Son amour pour la Normandie et pour le réunification est tellement fort puisque Hervé a décidé de ne pas mener de liste pour les régionales de 2010 (il peut encore changer d'avis d'ici là). Nous rapellerons que le siège qu'il a obtenu en 2004, n'a jamais connu son royal fessier. Hervé Morin n'a jamais siégé au conseil régional de haute normandie mais il n'a pas démissioné pour autant. Un fauteuil reste désespéremment vide.

mercredi 10 septembre 2008

C'est à n'y rien comprendre


Tout le monde s'est ému du caca nerveux du maire d'Epaignes à propos d'EDVIGE. Les médias ont fait semblant de ne rien comprendre à cette manœuvre politicienne (à moins qu'ils soient définitivement perdus).

Règle n°1 du sarkozisme: le chef a toujours raison. La critique est inutile puisque le chef dit la vérité. Même quand le chef signe des décrets qui lui permettent de passer au niveau dictateur I, le chef a raison. Celui qui oserait contre dire le chef se retrouve entre les mains de la police politique après avoir subit le discours pontifiant de Guéant et Gaino. Les plus tenaces finissent entre les seins de Nadine Morano. Les obstinés sont emmené dans le bureau de Bachelot et on ne les revoit jamais.

Le week end dernier, la presse qui ment s'est émue de la réaction humaniste du ministre de la guerre. Cet homme est un héros qui est devenu le dernier rempart face à la barbarie sarkoziste!!!
Cet homme est surtout un petit soldat discipliné qui a reçu un bon de sortie de la part de son petit chef. En ce week-end de "campus", il lui fallait bien un os à ronger pour passer le temps pendant que ses copains prenaient une averse à Royan. Et à 50 km de son université d'été, il y avait son ex frère, Bayrou qui était aussi de sortie. Les deux hommes défendant le même programme, Morin s'est permit un peu de racolage actif pour attirer les derniers déçu du sieur de Gascogne. Ce dernier s'est fait remarquer par sa langue bien pendue et sa critique facile. L'élève Morin a voulu faire comme son ancien chef. Il s'en ai donc pris à EDVIGE.

Et voila qu'on parle de rébellion. Mais non messieurs les analystes de droites bien inspirés, il s'agit de mimétisme.

Si cela a permit aux collectifs qui luttent depuis 3 mois de se faire écouter, on s'en plaindra pas.



photo: edvige, racoleuse de grande envergure (syndicalistes, politiques, religieux, homo, séropo, délinquants, drogués, mineurs...). Faites gaffe à elle, elle est aussi plombé que le charles de gaulle!

samedi 6 septembre 2008

Retour d'éxil


Deux mois de torpeur estivale. On a vu la Chine, on a vu la Géorgie, on a vu le Tricastin, on a vu l'Afghanistan. On nous en a mis plein les yeux et les oreilles, on a fait croire que c'était la vérité puis on nous a dit de retourner dormir sur le sable. Le mois de septembre et sa rentrée marronnier sont arrivés. Moins de profs, moins d'argent pour les hôpitaux, plus de contrôles contre les jeunes délinquants fumeur de "je sais pas quoi", moins de militaires (seulement 10 de moins mais c'est un bon début), 40 médailles en plus (c'est bon pour l'orgueil national) ... OUI mais surtout une info à mettre au conditionnel mais qui peut redonner d'espoir.

C'est tombé jeudi à Rouen, on espérait chacun dans notre coin, on se disait que c'était peu probable mais on faisait confiance à la justice encore un petit peu indépendante.
Le dossier de l'accusation notait un certain nombre de fautes: une seule a été retenue: l'utilisation de photos sans paiement conséquent ou déviation de moyens municipaux à des fins électorales. Ce n'est qu'un réquisitoire du commissaire au gouvernement donc le coupable est encore présumé. On peut quand même affirmer que Maurey a mis la main dans la confiture sans aucune discrétion et qu'il s'est prendre.
Hervé Maurey a utilisé pendant sa campagne électorale des photos du service de communication municipal. La mairie, bien généreuse, les a facturées 1€ l'unité pour frais de reproduction. Le tribunal administratif s'en est ému et a pointé un irrespect des droits d'auteur. Il a estimé la prestation à 4000€. Pan sur le bec!
Pour la peine, remboursement des frais non payés, annulation des élections, et inéligibilité du bras droit du ministre de la guerre pour un an.
Au dossier mais non retenu: des frais dérisoires et suspects d'impression de la plaquette électorale, la note de frais du grand bazar pour la remise de la légion d'honneur (tout à fait légal mais pas très éthique), l'utilisation des services municipaux pour servir le candidat Maurey.

On pleure dans les chaumières à droite et le jeudi soir une réunion confidentielle entre les fidèles amis était organisée. Le jeudi après midi, la cour d'appel de Rouen devait étudié le recours de Gilles Launay dans une histoire de diffamation. Mouché dans son orgueil et dépité, Maurey a demandé son report. Deux échecs dans la même journée c'est beaucoup.

Vendredi soir, Superman arrive. Il descend de son Transall, transport de cadavre, et il vient réconforter son jeune poulain. "Le maire de Bernay n'est pas prêt de démissionner", Hervé Morin se veut souverain sur son territoire et c'est pas un petit juge éffronté qui va lui faire peur. Au cas où il ira voir Rachida, l'interventionisme dans une justice décadente cela ne fait pas de mal si c'est pour aider les amis.

Une nouvelle de plus qui met à mal la campagne de Maurey pour les sénatoriales. Résultat des sénatoriales le 21, résultats du délibéré le 25 septembre.



photo: crédit bernay passion, Le 25 septembre Maurey va pouvoir s'occuper durablement de sa petite famille.