mercredi 23 septembre 2009

Pérégrination andine (3)


Le Tungurahua est l'un des derniers volcans actifs en Equateur. En 2006, il a explosé pour la dernière fois, dévastant les alentours de Guano. Trois ans plus tard, tout n'est pas revenu à la normale, les dégats ont été trop important. Les routes d'évacuations n'ont pas toutes de l'asphalte et de nombreux problèmes restent en suspen d'une impulsion politique qui se distingue ici comme ailleurs par son inertie.

La population de Santa Fé de Galan, un petit village de 400 habitants au pied du volcan se soucient peu des gesticulations politiciennes. Leur problème est un peu plus matériel. Ces agriculteurs avaient l'habitude de pratiquer une agr¡culture diversifée mais la "mama Tungurahua" est plus toxique qu'on ne le pense.
Dans ces jours de colère, le volcan crache un nuage de fumée qui retombe lentement sur le sol. Les poumons et les yeux des habitants du secteur (jusqu'au centre ville de Guano) souffrent. La respiration est coupée et on peine à ouvrir les yeux face aux irritations que cela provoque.
La cendre volcanique n'est pas une simple poussière qui se dépose par kilos (une dizaine en un mois lors de l'erruption de 2006) sur les toits, elle s'infiltre partout et devient un ennemi de l'agriculteur. La pomme de terre d'autrefois ne résiste pas à l'acidité des cendres qui forment aujourd'hui la couche supérieur du sous sol. La solution pour continuer à tirer un subside de la terre vient de la monoculture. Cette pratique anti ecologique et dangeureuse economiquement s'est imposée aux cultivateurs locaux, en l'occurence avec le poireaux, qu'on utilise ici comme oignon.

Parfois, la mère nature sait encore se faire respecter, l'agrochimie ne peut pas tout.

credit photo: perso, le Tungurahua vu de Guano

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