lundi 21 septembre 2009

Deux verres bonjour les dégats

Ce week end, la province du Chimborazo rendait hommage aux Cuvivis, un oiseau rare qui migre des Etats Unis jusqu'au lac de Ozogoche, à la frontière entre Andes et Amazonie pour en finir avec la vie au cours du mois de septembre. Depuis 7 ans, un festival de culture traditionnelle est organisé pour célébrer ce mistère de la nature.

Ce sont des kilomètres à perte de vue avec parfois, une maison isolée au milieu des paturages marécageux qui bordent les lacs de Ozogoche. Seul rédident les quetchuas qui vivent de l'élevage des moutons et de la pêche de la truite. Les hommes se déplacent à cheval parfois sans selle et cela depuis le plus jeune âge.
Pour le festival en l'honneur du Cuvivis, toutes les communautés autour de Ozogoche s'étaient retrouvés pour un week end qui mettaient à l'honneur les cultures traditionnelles de l'Equateur et des voisins andins (Colombie, Perou, Bolivie). Les touristes, venus en grande majorité de Riobamba, avaient fait le déplacement pour assister à toute une série de spectacles en castillan et en quetchua.

Toutes le générations rient aux éclats devant la pièce de théatre réalisée par les jeunes de la communauté de Ozogoche Alto et éxécuté en quetchua, une partie du public à la peau blanche reste sceptique devant ce dialecte inconnu de leur vocabulaire. Quelques mots rapelle des souvenirs d'une antique leçon de quetchua mais l'emsemble est bien obscur pour celui qui n'est pas autochtone.
La majorité des représentations sont mises en scène par les adolescents des villages, une réapropriation de la culture indigène par les adultes de demain. Il faut dire que les adultes ont d'autres chat à fouetter. En parlant d'adulte, il faut plus particulièrement parler des hommes. Combien sont ils dès 9h du matin et ce toute la journée qui titubent, tenant à peine sur leurs jambes. Ils sillonnent parmi les visiteurs, heurtant par moment ceux qui croisent sa route. Un collègue pas plus frais leur sert de guide quand ce n'est pas les femmes de la famille qui le rapatrie dans un endroit un peu plus calme pour qu'il décuve. Ils grimpent sur leur canasson et se laissent guider selon les envie de la bête qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive et alerne galop éfrener et rond sur lui même.
Ils ingurgietnt vin de pêche, de pomme, bière et quelques liqueurs à la saveur artificielle citronné sans discontinuer. Leurs propos sont incompréhensibles et le dimanche après midi ils sont quelques uns à ne plus supporter et à s'éffondrer sur un talus en esperant que cela passe.
La police et la croix rouge encadrent la manifestation et les représentants de la loi font preuve une nouvelle fois de leur incompétence. Un homme titube une fois de trop et tombe violemment sur la tête. Les yeux ouvert, il reste inconscient et ne réagit plus. Les passants appellent les secours et demande à la bidasse de service de le prendre en charge en attendant la civière. "Il a rien, il faut juste qu'il cuve!" S'esclaffe t-il. Son supérieur s'approche de l'homme inanimée et lui remue la tête comme un bilboquet: aucun n'a jamais reçu un seul cours de secourisme et ils agissent tous comme de simples crétins. Les infirmiers de la Croix Rouge Equatorienne viendront mettre un terme à ce massacre.

Le problème de l'alcoolisme est récurent en Equateur en général et en particulier chez les peuples indigènes. La cuite pourrait devenir un sport national si le résultat n'était pas aussi sordide jusqu'a en devenir morbide tellement l'état dans lequel se mettent ces personnes se rapproche de la mort. Une conscientisation est en marche pourtant, les spectacles présentés ce week end évoquaient pour certains les dégats physiques et sociaux de l'alcoolisme. On essaye de sensibiliser le public mais cela n'empèche personne de faire ami ami avec la bouteille. Les organisateurs s'efforcent de rendre leurs fête libre d'alcool avec des campagnes de prévention. La réussite reste mitigée.


credit photo: artenativo.org
Prochainement La Otra Esquina mettra en ligne un résumé video de ce week end.

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